Explosions de bipeurs au Liban : la justice taïwanaise élargit son enquête sur la livraison de ces appareils

La série de détonations de ces terminaux de communication, vraisemblablement piégés, avait causé la mort d'au moins 39 personnes et fait plusieurs milliers de blessés les 17 et 18 septembre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers au siège de l'entreprise Gold Apollo, mentionnée dans l'affaire des bipeurs explosifs au Liban, à Taïwan, le 18 septembre 2024. (WALID BERRAZEG / ANADOLU / AFP)

Les enquêteurs de Taïwan ont interrogé, lundi 23 septembre, deux autres employés de l'entreprise Gold Apollo dans le cadre de l'affaire sur la livraison d'appareils de communication dotés d'explosifs au groupe chiite libanais Hezbollah. Des centaines de bipeurs et talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, ont explosé les 17 et 18 septembre à travers le Liban lors d'une attaque sans précédent ayant fait au moins 39 morts et près de 3 000 blessés.

"Les deux hommes ont contribué à clarifier l'affaire qui fait l'objet d'une enquête approfondie", a précisé lundi le bureau du procureur de Taïwan dans un communiqué. "Aujourd'hui, il a été également ordonné à la division de la Sécurité nationale (...) d'interroger d'anciens ou actuels employés de (Gold Apollo) comme témoins", a ajouté le bureau du procureur du district de Shilin à Taipei, où est basée la société. Deux autres représentants de sociétés taïwanaises avaient déjà été auditionnés vendredi à Taïwan.

L'origine des bipeurs incriminés reste trouble

Selon le New York Times, Israël avait inséré des matières explosives dans une cargaison de bipeurs de la compagnie Gold Apollo de Taïwan, citant des responsables américains et d'autres responsables anonymes. Mais Gold Apollo avait pointé du doigt son partenaire hongrois BAC, qui est autorisé à utiliser sa marque. "Ce ne sont pas nos produits (...) du début à la fin", a affirmé mercredi son directeur, Hsu Ching-kuang, à des journalistes à Taipei.

De son côté, le gouvernement hongrois a assuré que BAC était "un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie". Si de nombreux spécialistes du renseignement et de la défense ont pointé du doigt les services secrets israéliens dans cette affaire, l'Etat hébreu reste pour l'instant silencieux sur la question.

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