Guerre au Proche-Orient : Israël lance des opérations terrestres "limitées" dans le sud du Liban

L'armée israélienne a affirmé que ces opérations visaient des cibles "situées dans des villages près de la frontière" qui "constituent une menace immédiate" pour les habitants du nord de l'Etat hébreu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
De la fumée s'élève d'une frappe israélienne sur le quartier de Dahieh, situé au sud de la capitale Beyrouth, le 1er octobre 2024, au Liban. (MURAT SENGUL / ANADOLU / AFP)

L'armée israélienne est entrée au Liban. Israël a annoncé, mardi 1er octobre, que des troupes au sol avaient traversé la frontière pour combattre le Hezbollah dans des villages du sud du Liban, malgré les appels internationaux à la désescalade. Après le coup dévastateur infligé au groupe armé chiite avec l'assassinat de son leader Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne près de Beyrouth, les dirigeants israéliens avaient averti que la guerre n'était pas finie.

L'armée israélienne a précisé dans un communiqué que ces opérations terrestres qui ont débuté lundi soir étaient "limitées" et "localisées" et qu'elles visaient "des cibles et des infrastructures terroristes" du Hezbollah. L'armée n'a toutefois pas précisé le nombre de soldats impliqués dans cette incursion. "Ces cibles sont situées dans des villages près de la frontière et constituent une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d'Israël", a-t-elle assuré. L'armée israélienne menait depuis plusieurs jours des bombardements intenses et meurtriers sur le Liban.

Une frappe sur un camp de réfugiés

Selon un responsable libanais s'exprimant sous couvert de l'anonymat, Israël a lancé au moins six nouvelles frappes sur le sud de Beyrouth au cours de la nuit, après que l'armée israélienne a ordonné aux habitants d'évacuer les lieux. Un responsable d'un camp palestinien à Sidon, dans le sud du Liban, a déclaré à l'AFP qu'un raid avait visé Mounir Maqdah, qu'Israël accuse de diriger la branche libanaise de l'aile armée du mouvement palestinien Fatah. Il n'était pas clair dans l'immédiat si Mounir Maqdah se trouvait dans la maison.

Dans un communiqué publié sur X, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a dit être convaincu, comme Israël, de la "nécessité de démanteler les infrastructures" du Hezbollah afin de garantir que le mouvement libanais "ne puisse pas mener des attaques du type de celles du 7 octobre contre les communautés du nord d'Israël". Une "résolution diplomatique est nécessaire" pour assurer la sécurité des civils "des deux côtés de la frontière", a par ailleurs réaffirmé le chef du Pentagone. Lundi, le président Joe Biden avait laissé entendre qu'il était opposé à des opérations terrestres israéliennes, appelant à un cessez-le-feu.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.