Liban : un an après l'explosion à Beyrouth, Emmanuel Macron s'impatiente
Emmanuel Macron réunit mercredi une conférence des donateurs, mais un an après l’explosion du port de Beyrouth, le chef de l’État n’a toujours pas réussi à faire bouger la classe politique libanaise.
Emmanuel Macron avait promis aux Libanais qu'il ne les lâcherait pas. Un an après, c'est le dossier libanais qui ne lâche plus Emmanuel Macron. Malgré son implication personnelle, deux visites à Beyrouth pour imposer la formation d'un gouvernement et la mise en place de réformes qui étaient les conditions pour débloquer 9 milliards d'aides, rien n'a été fait.
"Je décide donc de prendre acte de cette trahison collective et du refus des responsables libanais de s'engager de bonne foi dans le contrat que la France leur a proposé", s'agaçait le président français en septembre 2020.
Paris promet des sanctions
Mais l'arme sémantique était à un coup, et a manqué sa cible. L'entourage du chef de l'État réfute tout sentiment d'impuissance, mais le concède : "Le président espérait un électrochoc, le fait est qu'il ne s'est rien passé."
Au-delà de la conférence internationale sur le Liban organisée ce mercredi, il reste donc au chef de l'État l'arme des sanctions déjà agitée au printemps, et notamment des restrictions de déplacements pour des officiels libanais. Les noms n'ont pas encore été révélés afin de continuer à mettre les dirigeants libanais sous pression et de tenter de sortir de l'impasse.
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