Témoignages "Pour l'instant, je reste" : les Français du Liban, confrontés au risque d'une escalade militaire au Proche-Orient, hésitent à quitter le pays

La France a demandé dimanche à ses ressortissants de "quitter le Liban dès que possible". Franceinfo a posé la question à ces Français, alors que la menace d'une guerre avec Israël grandit ces derniers jours.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ambassade de France à Beyrouth, au Liban. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

Face aux craintes d'escalade au Proche-Orient, la France invite dimanche 4 août ses ressortissants à "quitter le Liban dès que possible". La consigne a été donnée par le Quai d'Orsay, alors que l'Iran et le Liban ont promis une riposte contre Israël après les assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah libanais. Face à cette situation incertaine, les ressortissants français se retrouvent face un dilemme : faut-il quitter le pays, et si oui, comment ? Franceinfo leur a posé la question.

La France incite donc ses plus de 20 000 ressortissants à quitter le Liban dès que possible. Laurent, un Français qui voyage souvent dans le pays, n'a cependant pas prévu de s'en aller. "Je change un peu mes plans, je passe un peu moins de temps à Beyrouth et un peu plus de temps dans les montagnes. Donc pour l'instant, je reste et j'essaie de ne pas y penser", assure-t-il.

Un vol "via Doha, au Qatar, à 12 000 euros pour trois personnes"

Depuis octobre, la France demande pour la troisième fois à ses ressortissants de quitter le pays. Mais en parallèle, les compagnies aériennes Air France et Transavia ont suspendu leur ligne au départ de l'aéroport de Beyrouth, le seul actif dans le pays. Un problème qu'a constaté Line, en visite avec son fils de quatre ans et son mari dans la capitale libanaise. "Nous avons trouvé éventuellement un vol via Doha, au Qatar, à 12 000 euros pour trois personnes. Les prix sont faramineux, se désole-t-elle. Et quand bien même, il n'y a pas de disponibilité avant plusieurs jours et une frappe (israélienne) pourrait survenir bien avant. L'aéroport pourrait fermer."

Lors de la dernière guerre de 2006, l'aéroport de Beyrouth avait été la première cible de l'armée israélienne. Ce scénario inquiète les chancelleries occidentales, car il rendrait les évacuations encore plus difficiles. En demandant ces départs anticipés à leurs ressortissants, les ambassades espèrent prévenir le scénario catastrophe de l'évacuation de dizaines de milliers de personnes.

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