Après une nuit de face-à-face extrêmement violent entre des manifestants pro et anti-Moubarak, l'armée restée passive depuis dix jours est entrée en action. Elle a procédé ce matin à des arrestations et entamé l'évacuation de la place. Pourtant, des partisans du président Moubarak sont revenus sur la place Tahrir, armés de couteaux et de bâtons.
_ Pendant ce temps-là, le dialogue se serait officiellement ouvert entre le pouvoir et des représentants de l'opposition. Mais les principales figures de l'opposition rejettent ce dialogue.
Barricades, manifestants éclopés : les stigmates des affrontements d'hier et cette nuit étaient visibles dans le centre du Caire ce matin. Et malgré l'entrée en scène de l'armée qui a procédé à des arrestations et à un début d'évacuation tôt ce matin, les heurts ont repris.
D'un côté, les adversaires du régime de Moubarak, qui tentent de protéger leur position, derrière des barrières de tôle. Beaucoup sont hagards, blessés, ils arborent des bandages. De l'autre, les partisans du raïs particulièrement vindicatifs. Certains ont été capturés au cours de la nuit, et retenus dans les bouches de métro qui environnent la place Tahrir, avant d'être remis aux militaires. D'autres ont été vus approchant en masse, avec couteaux et bâtons en guise d'arsenal. Entre les deux, l'armée qui tente de s'interposer.
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