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Nucléaire iranien : des progrès, mais pas d'accord à Genève

Après trois jours d'intenses négociations, l'Iran et les six puissances mondiales (Etats-Unis, Russie Chine, France, Grande-Bretagne et l'Allemagne) se sont séparés sans parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les négociateurs des pourparlers sur le nucléaire iranien, le 09 novembre 2013 à Genève. (JEAN-CHRISTOPHE BOTT / AFP)

Ce n'est que partie remise. L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie Chine, France, Grande-Bretagne et l'Allemagne) se sont séparés dimanche 10 novembre sans avoir signé d'accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné d'avoir pour objectif caché l'accession à l'arme nucléaire. Mais une nouvelle réunion est programmée le 20 novembre avec la volonté d'aboutir.

La réunion était portée par de grands espoirs, afin de capitaliser sur la politique d'ouverture vers l'Occident et les Etats-Unis amorcée depuis son élection en juin par le président iranien Hassan Rohani. Ce dernier espère mettre rapidement fin à dix ans de tension sur ce dossier nucléaire, avec l'objectif d'alléger puis d'obtenir la levée des sanctions qui étouffent l'économie de son pays.

De nombreuses questions en suspens

Mais les négociations ont buté les deux derniers jours sur les exigences de clarification de certains participants, en particulier la France, dans la rédaction d'un accord temporaire de six mois, première étape "vérifiable" vers un accord permanent. Les participants se sont engagés à ne rien dévoiler du contenu de leurs discussions par souci d'efficacité.

Des garanties étaient notamment demandées sur certains volets du programme, dont le sort du réacteur à eau lourde d'Arak, en construction pour être fonctionnel l'été 2014. Restent également en suspens les questions liées à la fabrication de plutonium, l'enrichissement de l'uranium à 20%, le parc de 19 000 centrifugeuses et la fabrication d'une nouvelle génération de centrifugeuses cinq fois plus rapides.

Le rôle de la France critiqué

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a été le premier à annoncer l'absence d'accord, soulignant qu'il restait beaucoup de chemin à faire. Cette détermination a fini par irriter certains diplomates qui sous couvert d'anonymat n'ont pas caché leur agacement aux journalistes. "Les Américains, l'Union européenne et les Iraniens ont travaillé de façon intensive pendant des mois sur cette proposition et ce n'est rien de plus qu'une tentative par Fabius de se donner de l'importance tardivement", a ainsi déclaré à des journalistes un diplomate occidental.

Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien, très investi dans la négociation, a affirmé ne "pas être déçu" en dépit de l'absence d'accord. "Nous travaillons ensemble et heureusement nous allons être capables de parvenir à un accord quand nous nous rencontrerons à nouveau", a-t-il dit, avec un sourire un peu forcé. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a de son côté salué "les progrès accomplis" dans les négociations, estimant qu'on était maintenant "plus proche d'un accord".

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