Nucléaire iranien : le président Hassan Rohani accuse Israël de vouloir semer le "chaos" après l'assassinat d'un scientifique
Mohsen Fakhrizadeh a succombé à ses blessures après l'attaque menée contre sa voiture avec un véhicule chargé d'explosifs et une fusillade.
La tension monte entre l'Iran et Israël. Le président iranien, Hassan Rohani, a accusé l'ennemi juré de la République islamique, samedi 28 novembre, de vouloir semer le "chaos" avec l'assassinat la veille, près de Téhéran, d'un scientifique de haut rang dans le programme nucléaire iranien.
Mohsen Fakhrizadeh a succombé à ses blessures après l'attaque menée contre sa voiture avec un véhicule chargé d'explosifs et une fusillade, a annoncé vendredi le ministère de la Défense, précisant qu'il était chef du département recherche et innovation du ministère.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a appelé à "punir les auteurs et les responsables et [à] continuer les efforts scientifiques et techniques de ce martyr dans tous les domaines où il travaillait". Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a accusé dès vendredi Israël d'avoir joué un "rôle" dans cet "acte terroriste" qui "montre le bellicisme désespéré de ses auteurs".
Aucune réaction des autorités israéliennes
Les autorités israéliennes n'ont pas réagi, que ce soit à l'assassinat ou à ces accusations, mais d'après la chaîne de télévision israélienne Channel 12, le niveau de vigilance a été accru dans les ambassades de l'Etat hébreu. Contactée par l'AFP, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères s'est refusée à tout commentaire.
Le Hezbollah, mouvement armé pro-iranien considéré comme une organisation "terroriste" par Washington, a "fermement condamné" samedi cet assassinat ainsi que ceux menés par des "gangs meurtriers et terroristes pour empêcher la République islamique d'obtenir les ressources de fierté et de puissance et de préserver le progrès scientifique et son indépendance politique et intellectuelle".
Cet assassinat intervient moins de deux mois avant l'investiture du démocrate Joe Biden à la présidence des Etats-Unis. Ce dernier veut renouer le dialogue après le mandat de Donald Trump, Washington ayant quitté à son initiative, en 2018, l'accord sur le programme nucléaire iranien signé trois ans plus tôt.
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