Attentat à Paris : sur la piste d'éventuels complices
Deux jours après l’attaque au couteau en plein coeur de Paris, la question centrale pour les enquêteurs est toujours de savoir si le tueur au couteau avait des complices. Trois personnes sont en garde à vue, une vidéo d'allégeance au groupe État islamique est en cours d'authentification.
Pourquoi le jeune Khamzat Azimov est-il passé à l'acte ? A-t-il agi seul, ou avec l'aide d'un complice ? Autant de questions auxquelles vont devoir répondre les enquêteurs. Le quartier de Schiltigheim où il a grandi a été passé au crible ce week-end. Quant à l'un de ses meilleurs amis, filmé ici lors de son arrestation, il est en garde à vue depuis hier. Les deux jeunes venaient de la même région : la Tchétchénie. "Ils sont tous les deux amis, très bons amis, on les voyait jamais l'un sans l'autre, toujours ensemble, ils étaient dans la religion, oui, mais ils essayaient de ramener personne avec eux en tout cas", témoigne un jeune du quartier.
"Jamais je n’aurais pensé qu'un garçon comme lui puisse faire ça"
Khamzat Azimov est décrit par ailleurs comme un lycéen sans histoires : "Ça m'a surpris, parce qu'il était tellement discret que jamais je n’aurais pensé qu'un garçon comme lui puisse faire ça. En plus, il était normal, il ne montrait pas qu'il détestait qui que ce soit, il n'a jamais affiché aucune haine envers nous, ni quoi que ce soit", témoigne une lycéenne. Discret, c'est aussi l'image qu'il a laissée dans cet immeuble à Paris, où il a habité depuis un an avec ses parents et sa petite soeur. Une vie tranquille, en apparence seulement. Le jeune homme était dans le viseur des services de renseignement. Fiché comme personne radicalisée, il évoluait dans un groupe d'amis connus eux aussi des policiers pour leur islamisme radical. En 2017, il est même interrogé pour ses liens avec une jeune fille interceptée alors qu'elle tentait de rejoindre l'État islamique en Syrie. Khamzat Azimov était par ailleurs actif sur internet. Les enquêteurs ont la conviction que c'est lui qui a posté la vidéo de revendication de l'attaque, et l'État islamique n'aurait fait que la récupérer pour la diffuser en son nom.
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