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Confiantes, les forces spéciales irakiennes mènent l'avancée vers Mossoul

Opposant une forte résistance, les combattants du groupe État islamique continuent de reculer en Irak. Les forces spéciales irakiennes ne sont plus qu'à une dizaine de kilomètres de Mossoul. Reportage au sein d'une unité de ces troupes d'élite.

Article rédigé par franceinfo - Envoyé spécial en Irak, Philippe Randé
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un blindé des forces spéciales irakiennes quitte Bartella (Irak), le 21 octobre 2016 (RADIO FRANCE / PHILIPPE RANDÉ)

Comme après chaque victoire, debout sur leurs blindés noirs frappés d'un aigle vert, les membres des forces spéciales irakiennes sautent à pied joint en chantant. En ce lundi 24 octobre, les soldats de l'Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) ne sont plus qu'à une dizaine de kilomètres de Mossoul,. Ils sont appuyés par des combattants peshmergas kurdes et la coalition menée par Washington.

L'ICTS savoure sa dernière belle victoire sur le groupe Etat islamique : la libération de la ville chrétienne de Bartella. Créée par les États-Unis en 2003, celle que l'on surnomme la "Golden Division", la division d'or, compte plusieurs milliers d'hommes, à majorité chiite.

Reportage de Philippe Randé au cœur des forces spéciales irakiennes, à une dizaine de kilomètres de Mossoul

À une dizaine de kilomètres de Mossoul

Appelée uniquement sur les opérations les plus sensibles, l'ICTS sera chargée de livrer les premiers combats dans la ville de Mossoul, où la résistance du groupe État islamique s'annonce acharnée. Confiant, Amar, un des membres des forces spéciales, ne cache pas sa fierté en montrant son char : "Il y a un GPS à l'intérieur pour se coordonner avec les bombardements aériens. Il y a un canon automatique de calibre 40 mm, un bazooka... C'est le top ! Quand on attaque Daech avec ça, on peut aller partout. Aller tout droit, avancer, reculer... Tout ça sans aucun problème."

Un entraînement spécial aux combats urbains

Quand on demande au lieutenant Ali pourquoi les forces spéciales irakiennes font preuve d'autant de courage, il répond : "Nous avons un dicton qui dit 'N'aie pas peur du bruit des balles. Si tu l'as entendu, c'est que tu n'es pas mort'". Il est celui qui coordonne l'avancée vers Mossoul. "Nous avons suivi un très gros entraînement aux combats urbains, explique-t-il. Nous sommes prêts à affronter toutes les tactiques suicides de Daech. Des officiers qualifiés et célèbres nous entraînent. Eux-mêmes ont été entraînés par les Américains et les Australiens."

Au moment où les blindés démarrent en colonne vers le village suivant, toujours plus proches de Mossoul, un jeune soldat fait le V de la victoire... avant de lancer dans un éclat de rire : "Nous allons à Mossoul ! Et ensuite, nous pourrons même aller jusqu'en Arabie saoudite."

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