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Irak : les jihadistes de l'Etat islamique accusés de "nettoyage ethnique et religieux" par l'ONU

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme appelle à juger les responsables d'éventuels crimes contre l'humanité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des déplacés yézidis marchent vers la frontière syrienne pour fuir une offensive jihadiste, le 11 août 2014 en Irak. (REUTERS)

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, accuse lundi 25 août les jihadistes de l'Etat islamique de mener un "nettoyage ethnique et religieux" en Irak. Elle appelle à juger les responsables d'éventuels crimes contre l'humanité.

"De graves et horribles violations des droits de l'homme sont commises chaque jour par l'Etat islamique et des groupes armés associés, explique Navi Pillay. Ils ciblent systématiquement les hommes, femmes et enfants en fonction de leur appartenance ethnique, religieuse ou sectaire et mènent impitoyablement un nettoyage ethnique et religieux dans les régions sous leur contrôle" Et la responsable onusienne d'ajouter : "De telles persécutions pourraient constituer des crimes contre l'humanité."

Des "crimes odieux" qui ne doivent pas rester impunis...

Elle poursuit : "Toutes les parties du conflit en Irak ont la responsabilité de ne pas cibler les civils ou les biens à caractère civils, de prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils des conséquences des hostilités, et de respecter, protéger et satisfaire les besoins humanitaires de la population civile." 

Selon la Haut-commissaire de l'ONU, les Chrétiens, les Yézidis, les Shabaks, les Turcomans, les Kaka'e et les Sabéens figurent parmi ceux qui sont "directement ciblés""J'exhorte la communauté internationale à s'assurer que les auteurs de ces crimes odieux ne restent pas impunis", a-t-elle dit.

... parmi lesquels des abus sexuels, des enlèvements, etc.

Outre le nettoyage ethnique, Navi Pillay dénonce des crimes ciblés, des conversions forcées, des enlèvements, des abus sexuels, l'esclavage, la destruction de sites religieux ou culturels importants et le siège de communautés entières en raison de leur appartenance ethnique, religieuse ou sectaire.

L'Irak est plongé dans le chaos depuis le début, le 9 juin, d'une offensive d'insurgés sunnites menée par les jihadistes de l'Etat islamique au nord de Bagdad, la capitale, qui s'est étendue début août dans toute la partie nord du pays.

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