Cet article date de plus de neuf ans.

L'armée canadienne a combattu l'EI au sol en Irak

Cet accrochage au sol est le premier engagement officiel au sol d'un pays de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'organisation de l'EI.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des soldats canadiens, lors d'un exercice, en Pologne, le 9 juin 2014. (REUTERS)

Les soldats canadiens croisent le fer avec le groupe Etat islamique (EI). Les forces spéciales canadiennes ont combattu des membres de l'EI alors qu'elles effectuaient des repérages sur le front aux côtés de l'armée irakienne, a annoncé lundi 19 janvier l'état-major canadien. Cet accrochage au sol, survenu ces derniers jours, est le premier engagement officiel au sol d'un pays de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'organisation de l'EI.

Comme la France, le Canada a déployé des avions de chasse et des forces spéciales en Irak, tout en insistant sur le fait que ces soldats servaient à la formation des troupes de Bagdad et des milices kurdes.

Le gouvernement canadien a plaidé le droit à "l'auto-défense" pour expliquer cet accrochage. "Le fait que nous ayons eu un échange de coups de feu avec l'EI ne signifie pas que cela soit devenu une mission de combat", a déclaré à la presse le général Michael Rouleau, commandant des forces d'opérations spéciales du Canada. "Je ne considère pas cela comme une escalade", a souligné Jonathan Vance, commandant interarmées du Canada.

"Une première"

Le général Rouleau a expliqué que l'incident, "une première", a eu lieu au cours des derniers sept jours alors que des forces spéciales finalisaient la planification d'un bombardement de la coalition avec de haut-gradés de l'armée irakienne, à plusieurs kilomètres de la ligne de front, dans le nord du pays. "Lorsqu'ils ont avancé pour confirmer les plans et visualiser ce dont ils avaient discuté sur une carte, ils ont immédiatement essuyé des tirs de mortier et le feu de mitrailleuses", a raconté le chef des forces spéciales.

Les tireurs d'élites canadiens ont été autorisés à répliquer par leur commandement. "Ils ont neutralisé les deux menaces", a ajouté Michael Rouleau sans donner plus de détail. Aucun Canadien n'a été blessé dans cet accrochage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.