L'Etat islamique annonce dans une vidéo la décapitation de l'otage britannique David Haines

La mise en scène est similaire aux exécutions des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff. Les jihadistes de l'Etat islamique ont diffusé, samedi 13 septembre, une vidéo montrant ce qu'ils présentent comme la décapitation de l'otage britannique David Haines, un travailleur humanitaire de 44 ans.

Elle a été signalée par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. Londres a annoncé avoir authentifié l'enregistrement. L'Etat islamique affirme avoir commis ce meurtre en représailles à l'entrée du Royaume-Uni dans la coalition internationale destinée à le combattre. 

Un "message aux alliés de l'Amérique"

Dans cet enregistrement de 2 minutes 27 secondes, intitulé "Un message aux alliés de l'Amérique", le groupe jihadiste reproche au Royaume-Uni d'avoir rejoint les Etats-Unis, qui mènent des frappes aériennes contre l'EI en Irak. 

"Vous êtes volontairement entrés dans une coalition avec les Etats-Unis contre l'Etat islamique, comme votre prédécesseur Tony Blair l'a fait avant vous, suivant une tendance parmi nos Premiers ministres britanniques qui ne peuvent pas trouver le courage de dire non aux Américains", dit le bourreau, dont le visage est dissimulé, en s'adressant au Premier ministre britannique, David Cameron. Il y menace par ailleurs d'exécuter un autre otage britannique, qui apparaît à la fin de la vidéo.

Troisième décapitation revendiquée par l'Etat islamique

David Haines, 44 ans, avait été enlevé en mars 2013. Il travaillait pour l'ONG française Acted en tant que responsable logistique dans le camp de réfugiés d'Atmeh, un village syrien près de la frontière turque. David Haines apparaissait dans la vidéo montrant la décapitation de Steven Sotloff. Ses ravisseurs menaçaient de le tuer prochainement. Samedi, ses proches leur avaient adressé un appel en vidéo, les appelant à épargner l'otage. 

Peu après la diffusion du message vidéo de l'EI, David Cameron a vivement réagi en dénonçant un "meurtre ignoble et révoltant". Le président américain, Barack Obama, lui a aussitôt exprimé sa solidarité, promettant de traquer les meurtriers du Britannique et de détruire l'EI.