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Vidéo "Envoyé spécial" reprend une enquête interdite en Turquie sur la livraison d'armes par les services secrets turcs en Syrie

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
"Envoyé spécial" reprend une enquête interdite en Turquie sur la livraison d'armes par les services secrets turcs à des groupes salafistes en Syrie
"Envoyé spécial" reprend une enquête interdite en Turquie sur la livraison d'armes par les services secrets turcs en Syrie "Envoyé spécial" reprend une enquête interdite en Turquie sur la livraison d'armes par les services secrets turcs à des groupes salafistes en Syrie
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Avec cette vidéo filmée à la frontière turco-syrienne, le quotidien turc "Cumhuriyet" révélait en 2015 un scoop explosif : une livraison d'armes de la Turquie en Syrie. "Envoyé spécial" a repris une enquête interdite par le président Erdogan, et posé les questions que les journalistes turcs ne peuvent plus poser. Extrait.

La Turquie a-t-elle trahi ses alliés occidentaux dans la lutte contre le terrorisme ? Victime d'une tentative d'assassinat en 2016, le journaliste (aujourd'hui exilé) Can Dündar avait révélé en 2014 sur le site de son journal Cumhuriyet un énorme scoop, la pièce manquante de son enquête : une bande vidéo dont voici les images dans cet extrait d'"Envoyé spécial".

Une arrestation mouvementée

La scène se passe en hiver de la même année, sur une aire d'autoroute située à quelques kilomètres d'un poste-frontière syrien, à l'époque contrôlé par des groupes armés. Elle a été enregistrée par une caméra de surveillance. On y voit des gendarmes intercepter un convoi de trois camions rouges et deux voitures blanches, tandis que certains de leurs collègues filment l'arrestation.

Une fois les véhicules immobilisés, les militaires demandent aux chauffeurs de descendre. L'un d'eux refuse de se rendre, affirmant travailler pour les services secrets. "Je ne peux pas vous montrer mon autorisation", crie-t-il. La tension est palpable.

Des obus de mortier par milliers

A l'arrière des camions, d'autres membres des services secrets turcs se retrouvent plaqués au sol par les gendarmes, dans une confusion totale. Quand ils sont enfin maîtrisés, les enquêteurs découvrent la cargaison : sous une couche de médicaments (pour faire croire à une mission humanitaire), des obus de mortier par milliers.

D'où venaient ces armes ? A qui étaient-elles destinées ? Un secret de polichinelle, pour Can Dündar, mais si "on savait que les services secrets trucs fournissaient des armes à la Syrie, c'est la première fois qu'on avait une vidéo qui le montrait". "Envoyé spécial" a repris son enquête, interdite en Turquie, et posé les questions que les journalistes turcs ne peuvent plus poser.

Extrait de "Turquie : l'enquête interdite", à voir dans "Envoyé spécial" le 29 mars 2018.

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