: Vidéo "Tous les jours, il aurait pu sauver des vies" : ses proches racontent Arnaud Beltrame dans "Envoyé spécial"

Avant l'hommage national qui lui a été rendu le mercredi 28 mars 2018, il avait déjà traversé Paris sous les honneurs et sous la pluie. Lors du défilé du 14 juillet 2001, Arnaud Beltrame était le porte-drapeau de sa promotion de l’école militaire interarmes de Saint-Cyr Coëtquidan. Sur ces images, il avait 28 ans. Déjà meneur, au tout début de son engagement.

Lors d'une attaque terroriste dans l'Aude, le 23 mars dernier, le gendarme s'est substitué à une otage dans le Super U de Trèbes (Aude). Il est mort des suites de blessures infligées par un couteau au niveau du cou. Qu'est-ce qui conduit un homme au sacrifice ultime ? Son héroïsme est un mystère pour tous ceux qui aujourd'hui découvrent le lieutenant-colonel de gendarmerie Beltrame, mais pas pour ceux qui connaissaient Arnaud.

"Il a toujours été comme ça. Il est né comme ça"

Au-delà du chagrin, ses proches ne sont pas totalement surpris. Son cousin : "Si quelqu'un pouvait courir ce genre de danger, c'était bien lui. Il a toujours été comme ça. Il est né comme ça. C'était un homme d'action, un homme de vérité. Il était prêt à protéger n'importe qui." L'un de ses amis : "C'est ce qu'il faisait tous les jours. Ça, c'est Arnaud. Arnaud, il fonçait tous les jours, et tous les jours, il aurait pu sauver des vies."

Qu'est-ce qui entraîne un destin vers ce jour où accepter la mort devient une évidence pour sauver une autre vie ? De Saint-Cyr Coëtquidan à Bagdad, d’Avranches à Carcassonne, "Envoyé spécial" retrace le cheminement d'un homme guidé par le sens du devoir.

Extrait de "Arnaud Beltrame, le sens du devoir, un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 29 mars 2018.