Proche-Orient : l’Iran et Israël, deux ennemis intimes depuis 45 ans
Le 1er avril dernier, une frappe attribuée à Israël détruisait le consulat iranien à Damas (Syrie), faisant 16 morts parmi lesquels des gardiens de la révolution iraniens. "Le régime maléfique a commis une erreur. À cet égard il doit être puni, et le sera", réagissait Ali Khamenei, le guide suprême iranien, à Téhéran le 10 avril. Iran et Israël sont deux ennemis intimes depuis plus de 40 ans. Pourtant, quand le shah d’Iran était encore au pouvoir, avant 1979, l’État hébreu était l’allié de l’Iran.
Pas intérêt à provoquer un conflit ouvert
En 1950, l’Iran était même le deuxième pays musulman à reconnaître l’État d’Israël. Tout a basculé en 1979, avec la révolution islamique à Téhéran. Le nouveau régime des ayatollahs rejette l’impérialisme américain et son allié Israël, le début d’une longue guerre indirecte entre les deux puissances. "Il y avait une sorte de règle du jeu non écrite, qui est : pas d’attaque, pas d’affrontement direct", explique Thierry Coville, chercheur à l’IRIS spécialiste de l’Iran.
Téhéran avait donc toujours choisi jusqu’à présent de frapper Israël via ses alliés dans la région. Cette fois, l’Iran attaque frontalement Israël, sans passer par des tiers, mais le mode opératoire est maîtrisé. Selon les experts, les deux puissances n’ont pas intérêt à provoquer un conflit ouvert. En revanche, leurs affrontements à distance ne devraient pas cesser.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.