Le Soudan et Bahreïn rompent les relations avec l'Iran, les Emirats rappellent leur ambassadeur
Les tensions entre pays chiites et sunnites ne cessent de monter depuis l'exécution par l'Arabie saoudite d'un important chef religieux chiite. Plusieurs pays sunnites annoncent la rupture de leurs relations avec l'Iran.
Ce qu'il faut savoir
La tension grandit entre chiites et sunnites. Au lendemain du saccage de son ambassade à Téhéran, l'Arabie saoudite a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, dimanche. Elle a donné "48 heures aux membres de la représentation diplomatique iranienne pour quitter le pays".
Ces tensions interviennent deux jours après l'exécution de 47 personnes en Arabie saoudite, dont celle d'un haut dignitaire chiite. Celle-ci a attisé la colère de la communauté chiite contre les sunnites dans plusieurs pays, dont l'Iran. Après le saccage de l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran, la police saoudienne a essuyé des tirs, dimanche 3 janvier dans la soirée, dans le village natal de Nimr Al-Nimr, le dignitaire exécuté.
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Rupture des relations diplomatiques. Moins de 24 heures après l'Arabie saoudite, le royaume de Bahreïn – une petite pétromonarchie voisine – ainsi que le Soudan rompent leurs relations diplomatiques avec l'Iran, lundi 4 janvier. Par ailleurs, les Emirats rappellent leur ambassadeur en Iran.
L'Iran réagit à cette rupture unilatérale. L'Arabie saoudite cherche à aggraver "les tensions et les affrontements" dans la région, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne Hossein Jaber Ansari, en réaction à la décision de Riyad de rompre ses relations avec Téhéran.
Nouvelles violences en Arabie saoudite. La police saoudienne a essuyé des tirs dans le village natal de Nimr Al-Nimr, condamné à mort et exécuté samedi.
En Irak, deux mosquées sunnites ont été visées, lundi matin, par des attentats à la bombe. Un muezzin a été tué.