: Vidéo Emmanuel Macron s'est rendu en Arabie saoudite pour faire baisser la tension avec l'Iran
Au cœur des nouvelles tensions, le sort du Liban mais aussi du Yémen, en proie à un conflit meurtrier où les deux poids lourds du Moyen-Orient soutiennent des camps opposés.
"Il est important de parler avec tout le monde", avait avancé le président français pour justifier cette visite surprise. A l'issue de son déplacement aux Emirats arabes unis, Emmanuel Macron s'est rendu jeudi 9 novembre au soir à Riyad pour y rencontrer le jeune prince héritier, Mohammed Ben Salmane, considéré comme l'homme fort de l'Arabie saoudite. Une visite effectuée alors que la tension entre Riyad et Téhéran est récemment montée d'un cran.
Depuis le week-end dernier, le ton est en effet encore monté entre les deux pays. Au cœur des nouvelles tensions, le sort du Liban mais aussi du Yémen, en proie à un conflit meurtrier où les deux poids lourds du Moyen-Orient soutiennent des camps opposés. Ce pays de la péninsule arabique est le théâtre de la pire crise humanitaire de la planète, selon l'ONU.
"Solidarité" avec Riyad sur le dossier yéménite
Si côté français, aucun commentaire n'a encore été effectué sur le contenu des échanges entre les deux dirigeants, l'agence de presse saoudienne SPA a indiqué que le prince Salmane et son interlocteur ont "discuté des récents développements au Moyen-Orient et de leurs efforts pour la sécurité et la stabilité dans la région, y compris via une coordination dans le combat contre le terrorisme".
Sur le dossier du Yémen, "le président français a condamné l'attaque au missile sur Riyad par les [rebelles] houthis [soutenus par l'Iran], et souligné la solidarité de la France avec le royaume", a affirmé SPA à l'issue de la rencontre.
L'accord sur le nucléaire iranien au menu
"J'ai entendu des positions très dures" exprimées par l'Arabie saoudite "vis-à-vis de l'Iran, qui ne sont pas conformes à ce que je pense", avait déclaré auparavant le dirigeant français lors d'une conférence de presse à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Or, a-t-il ajouté, "il me semble primordial de travailler avec l'Arabie saoudite sur la stabilité régionale, compte tenu des relations bilatérales étroites que nous entretenons".
Emmanuel Macron entend aussi préserver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, par lequel Téhéran s'est engagé à ne pas se doter de l'arme atomique en échange d'une levée des sanctions économiques. Cet accord a déjà été fragilisé par sa remise en cause par le président américain, Donald Trump, proche du roi Salmane d'Arabie saoudite et de son fils, le prince Mohammed. Cet accord "doit être préservé" mais "complété avec deux piliers, une négociation sur l'activité balistique de l'Iran, avec des sanctions si besoin, et une discussion stratégique encadrant l'hégémonie iranienne dans toute la région", selon le chef de l'Etat.
"Je rappellerai aussi toute l'importance qu'a la stabilité et l'intégrité du Liban", avait également prévenu Emmanuel Macron, alors que le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a brutalement annoncé sa démission samedi dernier à Riyad.
Le président de la République avait précisé que des "contacts informels" avaient été établis avec Saad Hariri, qui avait expliqué sa démission par des menaces sur sa vie. Emmanuel Macron a assuré que ce dernier n'avait pas demandé à venir en France, alors que des rumeurs circulaient dans ce sens. Il a précisé qu'il entendait toujours se rendre au Liban en 2018.
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