Un groupe se réclamant de l'Etat islamique pirate des comptes Twitter et YouTube de l'armée américaine
Ces hackers ont diffusé des documents présentés comme confidentiels, mais aussi des listes de noms et d'adresses d'officiers américains. Le compte Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient a été suspendu.
Un groupe se réclamant de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a piraté, lundi 12 janvier, les comptes YouTube et Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), au moment même oùu le président Obama s'exprimait à Washington sur la cybercriminalité. Le Centcom, qui supervise toutes les opérations militaires en Irak, en Syrie et en Afghanistan, a confirmé qu'il avait bien été piraté. Et son compte Twitter a été suspendu une demi-heure après le début du piratage.
Le groupe de hackers, baptisé Cyber Caliphate, a eu le temps de changer les photos des deux comptes pour les remplacer par les portraits d'un combattant au visage couvert d'un keffieh. Les hackers ont rédigé plusieurs tweets via le compte du Centcom : "Soldats américains, nous arrivons, soyez sur vos gardes", signé "ISIS", l'anagramme en anglais de l'organisation jihadiste Etat islamique, ou encore "l'EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans chaque base militaire américaine", accompagné d'une photo de soldats américains dans un bureau sur un terrain d'opération.
"Pas une menace pour la sécurité"
Les pirates informatiques ont aussi diffusé des documents de l'armée américaine, présentés comme confidentiels : des cartes de la Corée du Nord avec les emplacements des supposées installations nucléaires nord-coréeenne, mais aussi d'autres de la Chine, ou des positions d'unités de l'armée chinoise et des cibles principales en cas d'opération militaire. Des listes de noms et d'adresses d'officiers américains, parmi lesquels des généraux, ont aussi été diffusées.
Un officiel du Pentagone a assuré, lundi, à la chaîne américaine CNBC que ce piratage est embarrassant, mais qu'il ne représente "pas une menace pour la sécurité" des Etats-Unis. Il affirme en effet que les documents ne comportent aucune information classifiée "secret défense".
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