: Vidéo "13h15". Raqqa : "Je ne suis pas partisan de cracher sur les cadavres", dit un Français engagé contre Daech

Cédric est un ancien soldat de l’armée française parti combattre l’organisation Etat islamique en Syrie. Ce jour-là, il est engagé avec son groupe de combattants kurdes laïques dans un violent affrontement pour reprendre une position jihadiste.

Dans leur ligne de mire, des silhouettes noires tentent d’échapper aux balles en se cachant derrière les murs d’une maison qui est leur dernier refuge. Les tirs sont nourris. Les Kurdes sont appuyés par les aviations américaine et française dans cette offensive pour la reconquête de Raqqa, capitale de l’organisation Etat islamique.

Les hommes tués étaient des kamikazes

Un avion de chasse bombarde la maison dans laquelle se sont retranchés les partisans de Daech. Un épais nuage de fumée s’élève au-dessus de l’objectif visé. Un "Vive la France !" fuse dans les rangs de ceux qui luttent pour libérer la ville. Les deux maisons soufflées par la frappe aérienne étaient le point de ralliement des jihadistes, dont les corps jonchent le sol.

Syriens, Chinois, Russes… ils étaient douze ! "Ils n’ont pas eu autant de chance que nous… Je n’ai pas de haine, précise Cédric. Je ne suis pas partisan de cracher sur les cadavres. On veut défendre les gens et élever sa conscience. Si on commence à diaboliser le mec d’en face, c’est qu’on est juste comme lui, en fait." Les hommes tués étaient des kamikazes. Ils portaient tous une ceinture d’explosifs…