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Soupçons de corruption au Parlement européen : "Affligé", Manuel Bompard exige "une commission d'enquête"

La vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, a été inculpée et placée en détention provisoire dimanche 11 décembre. Pour le député LFI Manuel Bompard, il faut "faire évoluer les règles éthiques qui encadrent le travail des parlementaires européens".

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Manuel Bompard, député européen La France Insoumise, le 2 mai 2022 sur France Inter. (CAPTURE ECRAN / FRANCE INTER)

"J'ai un regard qui est forcément un regard affligé", déclare le député La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, ce lundi 12 décembre sur France Inter, en réaction à l'inculpation d'Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, dans une enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar. Elle a été placée en détention provisoire, tout comme trois autres personnes elles aussi inculpées.

"Quand on est des représentants du peuple, quand on a été élus pour représenter les concitoyens au Parlement européen, on agit en fonction des intérêts des populations qui nous ont élues, pas en fonction des pressions économiques qu'on peut subir de tel ou tel état ou de telle ou telle entreprise", ajoute celui qui s'apprête à prendre la tête de LFI.

Manon Aubry, qui est la présidente de notre groupe au Parlement européen, avait dit déjà il y a plusieurs semaines que dans les discussions qui avaient présidé à l'élaboration d'un projet de résolution du parlement européen sur le Qatar

Manuel Bompard, député LFI

"Manon Aubry avait trouvé le comportement d'un certain nombre d'élus assez suspect", rappelle l'élu insoumis. "Je vois qu'elle avait raison, et que malheureusement cette ambiguïté d'un certain nombre d'entre eux dans les condamnations vis-à-vis de la politique du Qatar était sans doute le résultat d'une politique de pressions", poursuit-il.

Ouvrir une commission d'enquête

Fin novembre, Eva Kaili a déclaré dans l'hémicycle du parlement européen que "la Coupe du monde de football au Qatar est une preuve concrète de la façon dont la diplomatie sportive peut aboutir à une transformation historique d’un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe".

Pour Manuel Bompard, "il faut une commission d'enquête" sur cette affaire et "faire évoluer les règles éthiques qui encadrent le travail des parlementaires européens". "Je crois qu'il y a beaucoup de choses à faire, si on ne veut pas entamer encore davantage le lien entre la population et nos institutions", affirme-t-il.

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