Après les frappes en Syrie, les Etats-Unis préparent des sanctions économiques contre le pays

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Un missile Tomahawk est tiré depuis le destroyer USS Porter de la marine américaine, en mer Méditerranée, le 7 avril 2017. (FORD WILLIAMS / US NAVY / AFP)

Les bombardements sur une base aérienne ont fait six morts, selon l'armée syrienne.

Ce qu'il faut savoir

Les Etats-Unis ont tiré près de soixante missiles sur la base aérienne de Shayrat, près de Homs (Syrie), dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 avril, après l'attaque chimique présumée qui a fait au moins 86 morts à Khan Cheikhoun. Cette frappe a fait "six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels", a annoncé l'armée syrienne, sans préciser s'il s'agissait de victimes civiles ou militaires.

Le conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni d'urgence vendredi en fin d'après-midi heure française, pour débattre de la situation. "Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire", a expliqué l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley. De son côté, la Russie a accusé Washington d'avoir violé la loi internationale.

Réactions internationales. Cette frappe est une "clarification" des Etats-Unis et une "condamnation" de Damas, selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Vladimir Poutine a, lui, dénoncé une "agression" contre "un Etat souverain".  Du côté, de Damas, on dénonce un acte "idiot".

Une frappe menée depuis l'est de la mer Méditerranée. Cinquante-neuf missiles de croisière de type Tomahawk ont été tirés depuis deux destroyers de l'US Navy, a annoncé un porte-parole du Pentagone. Ces tirs ont visé la base aérienne de Shayrat, "associée au programme" syrien d’armes chimiques et qui serait "directement liée" à l'attaque "horrible" à Khan Cheikhoun.

Des "pertes" du côté syrien. "L’une de nos bases aériennes dans le centre du pays a été visée à l’aube par un missile tiré par les Etats-Unis, provoquant des pertes", a déclaré vendredi matin une source militaire syrienne, citée par la télévision d'Etat. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que l'attaque avait tué quatre soldats et que la base était "presque totalement détruite".

Deux avions militaires ont décollé de la base frappée par les Etats-Unis. Ils ont mené des raids dans les environs vendredi 7 avril au soir, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).