Comment la trêve en Syrie a volé en éclats
Le cessez-le-feu négocié par le médiateur international pour l'Aïd el-Kébir a été rompu dès le premier jour. Le bilan s'élève à 47 morts.
SYRIE - Des combats, puis un attentat. Le cessez-le-feu négocié en Syrie par le médiateur international pour l'Aïd el-Kébir, et qui devait durer quatre jours à partir du vendredi 26 octobre, a été rompu dès le premier jour. "La trêve a volé en éclats dans plusieurs régions de la Syrie", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Bilan de la journée, selon l'ONG : au moins 47 morts.
Deux attentats à la voiture piégée à Damas et Deraa
Une voiture piégée a explosé vendredi dans le sud de la capitale, Damas. La déflagration a fait cinq morts et plus de 30 blessés, selon l'OSDH. L'agence officielle Sana évoque aussi "des dégâts matériels importants".
Un autre attentat à la voiture piégée dans la ville méridionale de Deraa a fait trois morts et huit blessés, toujours selon l'OSDH.
De violents combats dans plusieurs villes
Dès vendredi matin, de violents combats avaient éclaté autour d'une base de l'armée syrienne, dans la périphérie de Maaret al-Noomane (nord), selon une ONG proche de l'opposition. Autour de la capitale, les routes reliant les banlieues à Damas étaient coupées et seuls les militaires étaient autorisés à passer, a affirmé un chauffeur de taxi.
Selon l'OSDH, il y a également eu des accrochages à Alep, et des bombardements à Homs, dont voici des images :
Le cessez-le-feu rejeté par un groupe islamiste
Des hommes du groupe islamiste Al-Nosra, qui a revendiqué de nombreux attentats en Syrie et a catégoriquement rejeté mercredi la trêve initiée par le médiateur Lakhdar Brahimi, faisaient partie des rebelles qui combattaient vendredi, a précisé le directeur de l'OSDH.
De son côté, le régime, qui assimile les rebelles à des "terroristes", avait annoncé jeudi soir qu'il suspendrait ses opérations militaires pour l'Aïd, mais riposterait "si les groupes terroristes armés continuaient à tirer sur les civils et les forces gouvernementales".
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