Syrie : les combats ont repris à Alep après le report de l'évacuation des civils et des insurgés

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Des habitants fuient les quartiers d'Alep-Est, où sont entrées les forces pro-gouvernementales, le 13 décembre 2016. (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

Les départs des civils et des rebelles devaient commencer ce matin, à 4 heures (en France), mais pour l'instant, ils se font attendre. 

Ce qu'il faut savoir

Alep-Est va-t-elle être évacuée ? Les rebelles et les civils qui le souhaitent attendent de partir de la deuxième ville de Syrie, mercredi 14 décembre, au lendemain d'un accord conclu sous la houlette de la Russie et de la Turquie. Les évacuations, qui devaient commencer à 5 heures (soit 4 heures en France), n'ont pas pu débuter et les deux camps se sont mutuellement accusés d'avoir violé le cessez-le-feu. L'armée russe annonce que les forces syriennes ont repris les combats dans Alep.

L'accord trouvé mardi déjà suspendu. Les rebelles ont annoncé mercredi la suspension de l'accord d'évacuation annoncé la veille par ces combattants opposés à Bachar Al-Assad. Il avait pourtant été confirmé par la Russie et la Turquie, parrains respectifs du régime et de l'opposition, après le tollé international suscité par les atrocités qui auraient été commises contre les civils dans les quartiers repris par l'armée. Le département d'Etat américain a précisé que Washington n'avait pas été consulté par Ankara et Moscou. 

Des milliers de personnes coincées. "Alep est dans une situation d'urgence absolue : environ 100 000 personnes sont encore piégées sur un territoire de cinq km2", fait savoir la présidente de Médecins du Monde, Françoise Sivignon, appelant à sauver les civils de cet "enfer". Plus de 130 000 civils ont déjà fui les quartiers Est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Paris souligne "l'urgence humanitaire" dans laquelle se trouvent les "populations prises au piège à Alep". François Hollande s'est prononcé en faveur d'une évacuation des populations, "sous le contrôle d'observateurs internationaux et avec la présence des organisations humanitaires", a déclaré l'Elysée dans un communiqué, mercredi 14 décembre.

 Des groupes rebelles bloqueraient les civils à Alep-est et s'en serviraient comme boucliers humains, selon la Commission d'enquête sur la Syrie de l'ONU. Dans un communiqué, elle déclare avoir "reçu des allégations à propos de groupes de l'opposition, dont le groupe terroriste Fateh al-Cham et Ahrar al-Cham, qui empêcheraient des civils de partir, et à propos de combattants de l'opposition qui se mêleraient à la population, augmentant ainsi le risque pour les civils d'être tués ou blessés".