Syrie : la France présente un projet de résolution "humanitaire" sur Alep
La suspension de l'opération d'évacuation fait craindre une reprise des combats pour la conquête de la dernière poche rebelle où des milliers d'habitants restent pris au piège.
Ce qu'il faut savoir
Nouvelle pause des évacuations, à Alep. Alors que l'opération devait durer plusieurs jours, les forces du régime de Bachar Al-Assad ont suspendu l'opération d'évacuation de milliers de civils et combattants "car les hommes armées n'ont pas respecté les conditions de l'accord", affirme une source de sécurité syrienne, vendredi 16 décembre. La France a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution "humanitaire", demandant le déploiement d'observateurs internationaux pour superviser une reprise des évacuations. Selon l'ambassadrice américaine à l'ONU, un vote pourrait avoir lieu ce week-end sur cette résolution.
40 000 civils toujours pris au piège. Selon l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, il reste environ 40 000 civils dans le réduit rebelle et entre 1 500 et 5 000 combattants et leurs familles. Depuis jeudi, environ 8 500 personnes, dont 3 000 combattants, ont été évacuées vers des territoires sous contrôle rebelle, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Obama condamne Assad. Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche avant son départ à Hawaï pour passer les fêtes de fin d'année, Barack Obama a également demandé le déploiement d'"observateurs impartiaux" dans Alep. "Assad ne peut pas gagner sa légitimité à coup de massacres", a-t-il estimé.
Ban Ki-moon exhorte à la reprise des évacuations. Le secrétaire général de l'ONU a appelé à la reprise urgente des évacuations à Alep "en toute sécurité"."Alep est désormais synonyme d'enfer", a-t-il déclaré lors de sa dernière conférence de presse au siège de l'ONU avant de quitter ses fonctions fin décembre. "J'exhorte toutes les parties et la communauté internationale à respecter l'accord de trêve et à soutenir la mise en oeuvre du processus d'évacuation", a écrit de son côté le président turc Erdogan dans une série de messages sur son compte Twitter.