En Syrie, des forces proturques ont pris une ville stratégique tenue par les Kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme
Dans une Syrie morcelée depuis la guerre de 2011, des groupes rebelles proturcs ont pris, dimanche 1er décembre, Tal Rifaat, dans le nord du pays, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette ville stratégique se trouve dans une enclave contrôlée par les forces kurdes, entourée de régions tenues par des groupes proturcs et l'armée syrienne. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait menacé à plusieurs reprises d'une offensive contre cette enclave.
Cet assaut intervient alors qu'une coalition de rebelles dirigée par des islamistes a infligé un coup dur au régime de Bachar al-Assad, qui a perdu dimanche le contrôle d'Alep, la deuxième ville du pays, pour la première fois depuis le début de la guerre.
Quelque 200 000 Kurdes syriens "assiégés" dans le nord du pays
Les forces proturques ont également lancé samedi une offensive contre les forces gouvernementales et les forces kurdes dans la province d'Alep, toujours selon l'OSDH. Ces forces ont pu prendre dimanche le contrôle de deux localités, Safireh et Khanasser, au sud-est d'Alep, et de l'aéroport militaire de Kweires, a ajouté l'ONG, qui a averti qu'environ 200 000 Kurdes syriens dans le nord de la province d'Alep étaient "assiégés par des factions pro-turques".
Les forces kurdes constituent la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui contrôlent de vastes pans du nord-est de la Syrie et sont soutenues par les Etats-Unis. Dans un communiqué, les FDS ont accusé la Turquie d'être derrière l'offensive, affirmant qu'elle cherchait à "diviser la Syrie".
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