: Reportage En Syrie, la réouverture de l’aéroport international de Damas suscite de nombreux espoirs

Après cinq décennies de régime autoritaire sous le clan Assad, les nouvelles autorités font face à de nombreux défis dont la reprise des relations internationales. Petit à petit, des ambassades rouvrent : La Turquie a été la première, suivie du Qatar. Un ministre des Affaires étrangères a été nommé fin décembre. Et mardi 7 janvier, c'est l’aéroport international de Damas qui reprend vie.

Après un mois de fermeture totale pour des travaux de réhabilitation, des centaines d’employés enthousiastes sont de retour, prêts à accueillir des vols en provenance de pays arabes et prochainement occidentaux, espère l’ingénieure Soumaynala Ali :

"Avant, nous accueillions des avions en provenance de 40 pays arabes et étrangers, ainsi que de pays européens. Cependant, pendant la guerre, toutes ces lignes ont été suspendues, à l'exception de quelques pays arabes."

Soumaynala Ali, ingénieure

à franceinfo

"Aujourd'hui, nous espérons que les vols reprendront et que le nombre de destinations passera de 40 à 80 pays", poursuit Soumaynala Ali.

Le premier avion à atterrir à l’aéroport de Damas viendra de la capitale qatarie, Doha, tandis que le premier vol de la compagnie aérienne syrienne décollera en direction de Dubaï, aux Émirats arabes unis. Toutes les démarches techniques et logistiques nécessaires ont été achevées, selon Anis Fallouh, le directeur de l’aéroport. "Nous avons rétabli tous les programmes opérationnels de l'aéroport, ainsi que le programme de sécurité et les plans d'urgence, détaille-t-il. Nous avons rétabli la situation comme elle était auparavant et nous sommes actuellement en train de développer progressivement tous nos programmes, étape par étape".

Le retour espéré des touristes

La reprise des activités de l’aéroport de Damas a également des retombées économiques. "Le retour des vols commerciaux revitalisera de nombreuses industries économiques dans le pays, en particulier le secteur touristique, qui était un pilier important pour l'économie syrienne, prévoit Mahmoud Al-Kan, professeur d’économie à l’Université d’Alep. Avant 2011, il représentait une source importante de revenus pour l'économie nationale".

La plupart des compagnies aériennes avaient suspendu leurs vols depuis et vers Damas en 2012, après que le régime syrien eut réprimé les manifestations populaires réclamant un changement lors des printemps arabes.