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Syrie : la justice française se saisit du cas de deux Franco-Syriens disparus après leur arrestation par le régime

Un père et son fils ont été arrêtés en novembre 2013 par des officiers de l'armée syrienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les photos de Patrick et Mazzen Dabbagh diffusées par la FIDH, le 24 octobre 2016. (FIDH)

Leur famille n'a plus de nouvelles d'eux depuis trois ans. La justice française a été saisie d'une plainte sur la disparition en 2013 de deux Franco-Syriens arrêtés en Syrie. C'est ce qu'a annoncé lundi 24 octobre une avocate de la FIDH. Cette procédure pourrait aboutir pour la première fois à la désignation d'un juge pour enquêter sur des exactions attribuées au régime de Damas.

Selon les plaignants, les victimes, Mazzen Dabbagh, 57 ans, et son fils Patrick, 22 ans, ont été arrêtés en novembre 2013 par des officiers déclarant appartenir au puissant et redouté services de renseignement de l'armée de l'air syriens, dirigé depuis 2009 par le général Jamil Hassan. Transférés à la prison de Al-Mezzeh, dénoncée comme un centre de tortures du régime, ils n'ont jamais depuis donné signe de vie.

"Disparitions forcées", "tortures" et "crime contre l'humanité"

Cette plainte contre X a été déposée dans la matinée à Paris au pôle spécialisé sur les crimes contre l'humanité et les crime de guerre, par la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue des droits de l'Homme (LDH) auxquels s'est joint Obeida Dabbagh, frère et oncle des disparus.  Elle vise les chefs de "disparitions forcées", "tortures" et "crime contre l'humanité", a indiqué Me Clémence Bectartre, coordinatrice du groupe d'action judiciaire de la FIDH.

Le frère et l'oncle des disparus, Obeida Dabbagh, le 24 octobre 2016 à Paris. (MARC DANA / FRANCE 3)

La justice française peut se déclarer compétente pour ouvrir une enquête judiciaire dans ce dossier car les deux disparus, bien que Syriens, bénéficient également de la nationalité française. Les plaignants attendent du parquet l'ouverture d'une information judiciaire avec la désignation d'un juge d'instruction pour enquêter sur ce dossier. "Le régime de Hassan n'a pas attendu 2011 pour être épouvantablement répressif (...), mais depuis cette date, c'est bien lui et son régime qui se trouvent être à l'origine du maximum d'abominations commises dans son pays", a affirmé lors d'une conférence de presse Me Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH.

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