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La Russie va livrer à la Syrie des missiles anti-aériens

Moscou l'a annoncé au lendemain de la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes aux rebelles syriens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un militaire s'apprête à placer des missiles S-300, dans la région de Kaliningrad (Russie), le 6 juin 2011. (IGOR ZAREMBO / RIA NOVOSTI / AFP)

Au lendemain de la décision de l'Union européenne (UE) de lever l'embargo sur la livraison d'armes aux rebelles syriens, la Russie a annoncé, mardi 28 mai, qu'elle comptait livrer à la Syrie des systèmes anti-aériens S-300 pour prévenir tout scénario d'intervention extérieure dans le conflit.

"Nous considérons cette livraison comme un facteur de stabilisation et estimons que des mesures de cette sorte dissuadent en grande partie certains esprits échauffés d'envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour international avec la participation de forces étrangères", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Si cette annonce coïncide avec la levée de l'embargo, rien n'indique qu'elle soit une réaction directe à la mesure de l'UE.

L'Etat hébreu prêt à répliquer

Israël "saura quoi faire" si la Russie livre des systèmes de défense anti-aériens, a aussitôt prévenu le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon. "Les livraisons n'ont pas eu lieu, et j'espère qu'elles n'auront pas lieu", a-t-il ajouté. Les autorités israéliennes redoutent que de tels armes ne finissent par tomber aux mains du Hezbollah libanais ou des forces iraniennes.

Les missiles S-300 ont une portée largement suffisante pour atteindre l'Etat hébreu et menacer la desserte de l'aéroport de Tel Aviv, a souligné Yuval Steinitz, ministre israélien des Affaires stratégiques et du Renseignement, souhaitant que la Russie renonce à ces livraisons.

Israël a lancé plusieurs interventions militaires en Syrie, au sol et dans les airs,  pour détruire, selon des sources israéliennes et occidentales, des armes destinées au mouvement chiite pro-iranien. Des assauts qui se sont multipliés ces dernières semaines. "Il est maintenant dans l'intérêt d'Israël d'accélerer la chute d'Assad, qui est soumis au chantage du Hezbollah et de l'Iran qui lui demandent de continuer à transférer des armes en échange de leur soutien à son régime", avait déclaré le 6 mai le général Giora Eiland, ex-chef de l'Agence de sécurité nationale israélienne.

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