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Vidéo "Mon fils était jihadiste en Syrie"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
HEXA_52c9b26d5ec2c (A. GOUTARD / FRANCE2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Dominique Bons s'est confiée à France 2, dans ce document diffusé dimanche 5 janvier, deux jours après avoir appris la mort de son fils parti faire la guerre en Syrie.

Dominique Bons a appris la nouvelle par un texto envoyé de Syrie. Son fils Nicolas, âgé de 30 ans, est mort dans la région de Homs (Syrie), où il faisait la guerre"Ils étaient partis à deux dans un camion bourré d'explosifs. Ils ont foncé dans le tas et sont morts." Elle s'est confiée à France 2 pour tous les mères et les pères dont l'enfant est parti se battre, dans ce document diffusé dimanche 5 janvier.

Quelques mois plus tôt, son demi-frère, Jean-Daniel, 22 ans, est mort lui aussi en Syrie. Les deux hommes avaient tous les deux posté une vidéo sur YouTube, en juillet. Rien ne prédestinait pourtant Nicolas à faire le jihad. Ce jeune Français avait une vie plutôt banale, élevé dans une famille catholique non pratiquante. Parents divorcés, études médiocres, petits boulots, quelques ennuis avec la justice... Puis Nicolas commence à fréquenter une mosquée radicale de Toulouse (Haute-Garonne).

"C'est un choc, ça nous tombe dessus comme ça"

Dominique Bons, retraitée de l'armée française, observe cette conversion avec circonspection. "Il ne fumait plus, ne sortait plus en boîte. C'était même trop à mon goût. La religion, c'est une chose, mais je lui disais de penser à son avenir."

Au printemps 2013, Nicolas disparaît avec son demi-frère. Lorsqu'elle apprend son départ, Dominique est bouleversée. "C'est un choc, ça nous tombe dessus comme ça, on ne s'y attend pas." Commence alors une longue attente, la peur au ventre. "Ce qui est triste, c'est que la religion, l'islam, ait été plus fort que l'amour d'une maman." Nicolas n'est pas seul. Il y aurait environ 200 jeunes Français partis en Syrie faire le jihad.

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