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Qui peut bien faire fortune grâce à un Royal Baby ?

Le second enfant de Kate et William doit naître d'ici au 30 avril. Un événement lucratif pour de nombreux secteurs.

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Des mugs célébrant la naissance du prince George, premier fils de Kate et de William, dans un atelier de Stoke-on-Trent (Royaume-Uni), le 25 juillet 2013.  (ANDREW YATES / AFP)

Fabrication de souvenirs officiels et officieux, marchés financiers à la hausse, "baby fever" économique... A peine sorti du ventre de sa maman, un Royal Baby, même un numéro deux, représente déjà une petite fortune : pour sa famille, bien sûr, mais aussi pour de nombreuses entreprises, ravies de capitaliser sur l'heureux évènement. Parmi ses super pouvoirs, un Royal Baby peut même avoir une influence non-négligeable sur les cours boursiers.

Alors que la naissance du deuxième enfant de Kate et de William doit survenir d'ici au 30 avril, francetv info s'est demandé pour qui un descendant royal est une poule aux œufs d'or. 

Les vendeurs de souvenirs : un peu moins
de 100 millions d'euros

Qu'il le veuille ou non, l'héritier finira par avoir, comme sa mamie, sa tête dans une assiette. Linge de table, couverts, tasses, mais aussi cartes postales, aimants et porte-clés... Comme tous les évènements royaux, la naissance du Royal Baby sera fêtée par une importante production de souvenirs, chéris par les collectionneurs. Une œuvre inégale et chaotique, la famille royale ne faisant l'objet d'aucun copyright.

Si la naissance, en 2013, du premier enfant de Kate et William, le prince George, a généré 247 millions de livres (344 millions d'euros) en vente de babioles, le second enfant du couple princier ne pourrait toutefois rapporter "que" 60 à 70 millions de livres (84 à 98 millions d'euros) aux rois des échoppes kitsch, estime Joshua Bamfield, directeur du Centre for Retail Research.

Quant à la production de la collection de souvenirs officiels, elle ne sera lancée dans les usines de Stoke-on-Trent, près de la frontière galloise, qu'une fois le bébé sorti du ventre de sa mère. Et pour cause : ce merchandising de luxe doit porter le nom et la date de naissance de l'enfant (sans oublier les inévitables lettrages bleus ou roses, selon qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille...). En juillet 2013, George avait très officiellement eu droit à une boîte à pilules à son effigie (vendue 30 livres l'unité), deux coupes (l'une à 39 livres, la seconde, en édition limitée, à 195 livres) ou encore une assiette à dessert (45 livres). Pour le cadet, un mug officiel est d'ores et déjà dans les tuyaux. 

Le village de Bucklebury, où la famille royale possède une maison, a également prévu de célébrer la naissance avec un autre "mug royal" : George et son futur petit frère (ou petite sœur) y seront représentés par deux glands, précise la chaîne Itv (en anglais). Oui, deux glands.

Les enfants nés le même jour : une pièce de 5 livres porte-bonheur (qui en vaut en fait 80)

Pour les petits sujets de Sa Majesté qui auront la chance de naître le même jour que le petit dernier de la famille royale, la Monnaie britannique a prévu de leur faire don d'une pièce commémorative de 5 livres, vendue 80 livres dans le commerce pour le commun des mortels. La reine elle-même a approuvé ce petit cadeau, le 19 mars dernier. Pour en bénéficier, les parents devront se signaler sur la page Facebook de la Monnaie royale. L'idée n'est pas nouvelle. A la naissance de George, des "lucky pennies" avaient déjà été distribués gratuitement aux nouveau-nés du 22 juillet 2013.

Les grands-parents du prince cadet, en toute discrétion

Du côté maternel, pas question de faire de cette naissance une opportunité commerciale. Les Middleton ont déjà été accusés, par le passé, de tirer profit de leur lien avec la famille royale pour booster leurs affaires. A la tête d'une entreprise qui produit des accessoires festifs, Party Pieces, les parents de la duchesse de Cambridge ont eu le malheur de commercialiser, en 2011, des objets célébrant le jubilé de diamant de la reine, puis le mariage de Kate et de William, et bien sûr, en 2013, la naissance du premier Royal Baby (assez subtilement, via notamment des assiettes en carton estampillées "un nouveau petit prince"). Depuis, la collection "Royal Baby", jugée "kitsch et vulgaire" par un journaliste du Daily Mail, a disparu du site internet de l'entreprise des Middleton. 

Du côté du grand-père paternel, le prince Charles, cette naissance pourrait donner lieu à un petit sursaut dans la vente des produits qu'il commercialise dans son Highgrove Shop, la boutique qui jouxte sa résidence du même nom, et dont les bénéfices reviennent à des œuvres de charité. "Si aucun souvenir particulier n'est prévu (....), la boutique propose du baume bio pour bébé (24,95 livres), un ours en peluche (34,95 livres) et une couverture pour bébé (94,95 livres)", énumère encore le Daily Mail (en anglais).

Les vendeurs de champagne : le jackpot

"Je pense que [la naissance] impactera surtout les ventes de prosecco, de champagne et de gâteaux", glisse Joshua Bamfield, du Centre for Retail Research. Car en Grande-Bretagne aussi, les grandes occasions se fêtent avec des bulles. Et pas besoin d'être de la famille pour faire sauter le bouchon.

En juillet 2013, mois de naissance de George, "les ventes de boissons et de nourritures ont enregistré leurs meilleurs chiffres en cinq ans, en partie grâce à l'arrivée du prince", relève The Grocer (en anglais). "Les consommateurs ont sorti les bulles et organisé des barbecues pour célébrer l'arrivée du nouveau membre de la famille royale", poursuit le site The Week (qui note toutefois que la victoire d'Andy Murray à Wimbledon cette année-là a contribué à booster les ventes des boissons dites festives).

Une fan de la monarchie britannique sert le champagne à l'occasion de la naissance du prince George, le 22 juillet 2013, à Santa Monica (Californie), aux Etats-Unis.  (KEVORK DJANSEZIAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
 

Les parieurs et bookmakers, enfin si c'est un garçon...

Convaincus que Kate est enceinte d'une petite fille, les parieurs qui voudraient remporter le jackpot sont contraints de casser leur tirelire pour espérer ramasser une mise conséquente. Un habitant d'Edimbourg a ainsi misé 2 000 livres (2 800 euros) sur une petite fille, via le site Ladbroke, rapporte The Telegraph (en anglais).

Neuf paris sur dix se prononcent en faveur d'une fillette, "une statistique qui se retrouve chez d'autres bookmakers dans tout le pays", explique le site du quotidien. "On dirait qu'il n'y a que les 'bookies' qui souhaitent l'arrivée d'un petit garçon, a plaisanté une porte-parole de Ladbroke. Et peut-être aussi le prince George ?"

Les pizzaïolos les plus talentueux 

Saviez-vous qu'en 2013, même les ventes de pizzas avaient étrangement bondi de 20% pendant que les Britanniques attendaient la naissance de George ? Selon le site spécialisé dans le marketing Tactical-solutions"les marques ont innové, car elles n'avaient pas le choix". La palme de l'audace commercial revient à ce pizzaïolo écossais, capable de reproduire sur une pizza la présentation de George par Kate et William, avec de la sauce tomate et du fromage. 

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