À Londres, des employés d'Harrods se mettent en grève le jour du traditionnel "Boxing Day" pour réclamer de meilleurs salaires

Des salariés du célèbre grand magasin londonien demandent également de meilleures conditions de travail. Plusieurs centaines d'entre eux s'étaient déjà mobilisées avant Noël.
Article rédigé par franceinfo - Laura Kalmus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des salariés d'Harrods, le célèbre grand magasin londonien, manifestent pour réclamer de meilleurs salaires en décembre 2024. (JUSTIN TALLIS / AFP)

Tous les 26 décembre, Harrods attire des files d'attente de Britanniques et de touristes impatients de profiter des soldes pour le traditionnel Boxing Day. Cette année, devant ses portes, il y aura aussi des grévistes. Le personnel du grand magasin londonien, connu dans le monde entier, se mobilise jeudi pour réclamer des salaires équitables et de meilleures conditions de travail. Ce 26 décembre, l'une des journées les plus chargées de l'année, pourrait virer au cauchemar pour le prestigieux magasin.

Les employés, chefs pâtissiers, hôtes ou encore réceptionnistes, dénoncent leurs conditions de travail et l'absence de primes. Le 21 décembre, plus de 300 salariés s'étaient déjà mis en grève, dont Alice, une vendeuse. "Nous savons que les propriétaires touchent des centaines de millions de livres et qu'ils ne peuvent même pas nous accorder une prime de Noël ou une prime alimentaire, ce qui devrait être une pratique courante dans toute entreprise. Surtout une entreprise comme Harrods, qui gagne autant qu'eux", s'insurge-t-elle.

"Ces personnes sont totalement invisibles"

La grève a été organisée par Gabriel Valasco, membre d'un syndicat, qui estime que la situation empire chaque année. "Ces personnes sont totalement invisibles dans la vie de la plupart des gens. Ils sont derrière la cuisine, ils passent la serpillière. Ces personnes sont souvent oubliées et c'est pour cette raison qu'elles sont très mal payées", dénonce-t-il.

Cette grève intervient alors que Harrods est déjà fragilisé par les accusations de viols et agressions sexuelles visant Mohamed Al-Fayed, l'ancien propriétaire de l'enseigne et père du dernier compagnon de la princesse Diana, décédé en 2023.

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