Des émeutes éclatent à Sunderland, au Royaume-Uni, après le meurtre de trois fillettes

Les forces de l'ordre "soupçonnaient" les manifestants d'être des "soutiens" du mouvement d'extrême droite anti-islam English Defence League (EDL), lors d'une première nuit de violences à l'issue de laquelle 27 policiers ont été hospitalisés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les forces de l'ordre interviennent lors de heurts à Southport, au Royaume-Uni, le 31 juillet 2024. (ROLAND LLOYD PARRY / AFP)

Nouvelle nuit de violences au Royaume-Uni. Des émeutes ont éclaté, vendredi 2 août en fin de journée, à Sunderland, où les forces de l'ordre britanniques ont été victimes de "graves violences" selon la police. Il s'agit des derniers heurts en date après le meurtre de trois fillettes lors d'une attaque au couteau, lundi à Southport.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des centaines de personnes se déchaînant dans le centre-ville de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, attaquant la police et mettant le feu à une voiture. "Nos agents continuent de faire face à des heurts et ont été victimes de graves violences", a déclaré la police de Northumbria sur le réseau social X. "Les scènes auxquelles nous assistons sont totalement inacceptables", a-t-elle ajouté.

"Les criminels qui attaquent la police et encouragent le désordre dans nos rues paierons le prix de leur violence et de leur brutalité", a déclaré la ministre de l'Intérieur britannique Yvette Cooper, sur X. "La police a le soutien absolu du gouvernement pour agir de la manière la plus énergique possible et s'assurer que toute la force de la loi s'exerce", a-t-elle ajouté, en assurant que les émeutiers "ne représentent pas la Grande-Bretagne".

Déjà 27 policiers hospitalisés la veille

Deux cents à trois cents personnes avaient pris part à de premières violences à Southport, mardi, sur fond de rumeurs et de spéculations partagées en ligne sur la religion, l'identité ou l'origine de l'auteur des attaques. Les forces de l'ordre "soupçonnent" ces manifestants d'être des "soutiens" du mouvement d'extrême droite anti-islam English Defence League (EDL). Les services de secours locaux avaient indiqué sur X avoir traité mardi "39 patients au total, tous des officiers de police", dont 27 ont été hospitalisés.

La police se prépare désormais à l'éventualité d'un week-end sous tension. Les forces de police anticipent des manifestations dans plusieurs villes, notamment Nottingham (centre de l'Angleterre), Rotherham (nord), Cardiff (pays de Galles), ou encore à Belfast (Irlande du Nord). A Londres en particulier, la Metropolitan Police a précisé avoir "augmenté" ses effectifs "pour rassurer" la population, alors qu'une marche pro-palestinienne et un rassemblement anti-immigration sont prévus dans la capitale.

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