Royaume-Uni : Boris Johnson laissera au prochain Premier ministre les "décisions budgétaires majeures"
Le Premier ministre britannique va rester à la tête de l'exécutif jusqu'à ce que soit désigné son successeur. Un calendrier doit être dévoilé la semaine prochaine.
Ce qu'il faut savoir
Et voici le Borixit. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé sa démission de la tête du Parti conservateur, jeudi 7 juillet, lors d'une allocution au 10, Downing Street. Ce qui signifie donc son prochain départ de l'exécutif. La situation était devenue intenable, avec plus de 50 membres du gouvernement démissionnaires en deux jours. Boris Johnson pourrait cependant rester chef du gouvernement jusqu'à l'automne, le temps d'élire son successeur à la tête du parti. Un calendrier précis doit être dévoilé la semaine prochaine.
Le Premier ministre a assuré, jeudi, qu'il laisserait à son successeur les "décisions budgétaires majeures", a annoncé Downing Street. Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, Boris Johnson a souligné qu'il ne chercherait pas d'ici son départ à mettre en œuvre de nouvelles politiques ou des changements de cap majeurs. Ce direct est désormais terminé.
Le chef de l'opposition demandait "un vrai changement de gouvernement". Avant cette intervention, Keir Starmer avait qualifié de "bonne nouvelle" la perspective du départ de Boris Johnson. Mais "nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement", a-t-il fait valoir.
Au moins 53 départs annoncés. Au total, au moins 53 départs avaient été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique. La ministre de l'Environnement, Rebecca Pow, a évoqué "les valeurs, l'intégrité et la morale qui m'animent".
Le Parti conservateur lassé des scandales à répétition. Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, alors que les Britanniques devaient respecter des règles très strictes. L'onéreuse rénovation de l'appartement du Premier ministre a aussi fait débat.