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Attentat de Manchester : critiqué par le Royaume-Uni après des fuites américaines sur l'enquête, Donald Trump veut poursuivre leurs auteurs

Ces fuites ont notamment permis au "New York Times" de se procurer des photos d'éléments de la bombe utilisée par le kamikaze qui a tué 22 personnes, lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump lors d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, le 25 mai 2017. (THIERRY CHARLIER / AFP)

Alors que l'enquête sur l'attentat de Manchester se poursuit, les autorités britanniques s'agacent du nombre d'informations confidentielles fournies aux médias par des sources qui ne viennent pas du Royaume-Uni, mais des Etats-Unis. La Première ministre britannique, Theresa May, a évoqué la question avec Donald Trump lors d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, jeudi 25 mai. Le président américain a-t-il été piqué au vif ? Dans un communiqué, il a affirmé vouloir "poursuivre" les auteurs de ces fuites.

"Je demande au département de la Justice et aux autres agences adéquates de lancer un examen complet" des informations parues dans la presse "et, si c'est approprié, les coupables devront être poursuivis avec toute la rigueur de la loi", écrit Donald Trump. Ajoutant qu'il "n'y a pas de relation que nous chérissons plus que la 'relation spéciale' entre les Etats-Unis et le Royaume-uni".

Les fuites, un problème récurrent pour Trump

Cette relation a été mise à mal depuis l'attentat de Manchester. Mercredi, le New York Times a publié des photos de ce qu'il reste de l'engin explosif utilisé par l'homme qui s'est fait exploser à la Manchester Arena. Une fuite qui a rendu les autorités britanniques furieuses, raconte le Guardian (en anglais). Ce sont déjà des sources américaines qui avaient révélé que l'attaque était un attentat-suicide, avant la confirmation officielle.

En représailles, mercredi, la police britannique a donc décidé de ne plus partager ses informations sur l'attentat de Manchester avec les agences de renseignement américain. Avant leur rencontre à Bruxelles, Theresa May avait averti qu'elle allait "clairement dire au président Trump que les renseignements qui sont partagés entre nos services respectifs doivent rester confidentiels".

Les fuites sont un problème récurrent de l'administration de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, nourrissant les journaux américains de scoops sur les dissensions internes ou encore les agissements du nouveau président, comme en témoignent  les récentes révélations au sujet de ses pressions sur l'ex-patron du FBI James Comey. Quand ce n'est pas le président américain lui-même qui révèle, par imprudence, l'emplacement de sous-marins nucléaires.

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