Le gouvernement britannique lance son plan pour moins dépendre de l'immigration sur le marché du travail

Nommé "Skills England", ce plan vient donner corps à l'une des promesses de campagne du Parti travailliste.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Woodstock, au Royaume-Uni, le 18 juillet 2024. (JUSTIN TALLIS / AFP)

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé, lundi 22 juillet, le lancement d'une agence destinée à améliorer la formation pour mieux répondre aux besoins du marché du travail afin de moins dépendre de l'immigration. L'annonce de "Skills England" vient ainsi donner corps à l'une des promesses de campagne du Parti travailliste.

L'agence, qui rassemblera autorités centrales et locales, entreprises, organismes de formation et syndicats, sera mise sur pied par étape pendant les neuf à douze prochains mois, selon le gouvernement. Sont particulièrement visés les secteurs du bâtiment et de la santé.

"Bien trop souvent", les jeunes britanniques "n'ont pas eu accès à de bonnes opportunités ou formations" ce qui a créé une "sur-dépendance de notre économie à des niveaux d'immigration de plus en plus élevés", a déclaré Keir Starmer depuis le salon aéronautique de Farnborough, qui se tient au sud-ouest de Londres.

"Nous identifierons les écarts actuels et futurs en matière de compétences" par rapport aux besoins du marché du travail, "mettrons en place des plans pour y remédier et réduirons notre dépendance à long terme à l'égard des salariés étrangers", a-t-il précisé.

Ne pas minimiser "la contribution de l'immigration" à l'économie 

Entre 2017 et 2022, les pénuries de main d'œuvre ont doublé pour atteindre plus de 500 000 postes, représentant à présent 36% des postes vacants, selon le gouvernement.

Malgré les promesses des gouvernements successifs, l'immigration, qu'elle soit légale ou clandestine, a atteint un niveau record ces dernières années. L'immigration nette s'est élevée à 685 000 personnes supplémentaires en 2023, selon les statistiques officielles, soit le deuxième niveau le plus élevé, après le record atteint l'année précédente (764 000 personnes).

Le nouveau chef du gouvernement travailliste a insisté sur le fait qu'il ne critiquait pas les entreprises qui emploient des salariés étrangers et n'entendait pas minimiser "la contribution de l'immigration à notre économie, nos services publics". "L'immigration fait partie de notre histoire nationale, elle l'a toujours été, elle le sera toujours", a-t-il ajouté.

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