Cet article date de plus de quatre ans.

Manchester : ce que l'on sait de l'attaque au couteau qui a fait cinq blessés

Cinq personnes ont été poignardées dans un centre commercial de Manchester (Royaume-Uni), vendredi. Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté pour terrorisme.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des voitures de police devant le centre commercial où cinq personnes ont été poignardées à Manchester (Royaume-Uni), le 11 octobre 2019.  (PETER POWELL / REUTERS)

Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté à la suite d'une attaque à l'arme blanche qui a fait cinq blessés, vendredi 11 octobre, dans un centre commercial de Manchester, dans le nord de l'Angleterre.

>> Manchester : suivez en direct toutes les informations après l'attaque

La police antiterroriste a été saisie. L'assaillant a agi seul et sa motivation n'est pour l'heure pas connue, a indiqué la police de Manchester. Voici ce que l'on sait de cette attaque.

Une attaque au couteau, un suspect arrêté

L'attaque a eu lieu vers 11h15, vendredi, dans le centre commercial d'Arndale. Un employé de l'un des commerces, témoin de la scène, a raconté à l'agence de presse PA avoir vu un "homme muni d'un couteau se précipiter vers plusieurs personnes". "Il a commencé à s'avancer brusquement et à attaquer des gens avec le couteau", a précisé la police de Manchester, lors d'une conférence de presse cet après-midi. Peu après, "les agents de sécurité ont ordonné au personnel de fermer boutique et de diriger les clients vers le fond des magasins", a ajouté l'employé du centre commercial.

Un suspect, âgé d'une quarantaine d'années, a été interpellé et placé en garde à vue. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des policiers en train de maîtriser un homme au sol à l'extérieur du centre commercial. "En cinq minutes, il a été neutralisé par des policiers armés", a indiqué un responsable de la police de Manchester.

Selon plusieurs médias locaux, le centre commercial a été évacué. Un large dispositif de sécurité a été mis en place. 

Cinq personnes blessées, dont trois hospitalisées

L'attaque a fait au moins cinq blessés, a indiqué la police mancunienne. Trois personnes, deux femmes dans un état "stable" et un homme de 50 ans, ont été emmenées à l'hôpital. "Bien qu'il s'agisse de vilaines blessures, aucune ne met, heureusement, leur vie en danger", a assuré le responsable de la police. 

Le nombre de blessés fourni par la police a varié plusieurs fois dans la journée. Elle avait dans un premier temps évoqué cinq blessés, avant de ramener le bilan à trois, puis d'évoquer à nouveau cinq blessés dans l'après-midi. 

La piste terroriste étudiée 

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant a agi seul et sa motivation n'est pour l'heure pas connue. Toutefois, le suspect a été arrêté pour terrorisme. La police antiterroriste a été saisie compte tenu de "la localisation de l'incident et de sa nature", a expliqué la police dans un communiqué.

"A première vue, toutes les pistes sont envisagées pour tenter d'établir les motivations de ce terrible incident", a déclaré la police de l'agglomération de Manchester.

Sur Twitter, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'est dit "choqué" et a adressé ses "pensées" aux victimes, remerciant les services de secours et les enquêteurs.

La ville de Manchester avait été frappée il y a plus de deux ans par un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. Le 22 mai 2017, Salman Abedi avait fait exploser une bombe à la sortie d'une salle de concert dans laquelle venait de se produire la pop star américaine Ariana Grande. Vingt-deux personnes avaient été tuées, dont sept enfants, et 260 personnes blessées.

En 1996, le centre commercial d'Arndale avait été visé par un attentat revendiqué par l'Armée républicaine irlandaise (IRA), qui avait fait 212 blessés. Une camionnette piégée avait explosé face à l'une des entrées du bâtiment. Plus de 1 000 m2 de bureaux et commerces avaient été détruits, causant pour 880 millions d'euros de dégâts.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.