Reconfinement total en Angleterre : Boris Johnson "arrive finalement à accepter l'inévitable", réagit un ancien ministre britannique
Selon Denis McShane, le Premier ministre britannique est toujours en retard sur l'épidémie de Covid-19 car "il ne veut jamais être impopulaire".
Boris Johnson, le Premier ministre britannique a annoncé, lundi 4 janvier, le reconfinement total de l'Angleterre. Il "arrive finalement à accepter l'inévitable", a réagi sur franceinfo Denis McShane, ancien ministre britannique des Affaires étrangères de Tony Blair.
Un homme qui cherche toujours "à rester populaire"
"C'est la quatrième fois depuis le début de la pandémie qu'il est un peu en retard", estime Denis McShane. Selon lui, Boris Johnson "ne veut jamais être impopulaire. Mais finalement, il a dû céder aux scientifiques et aux médecins". Plus généralement, Boris Johnson n'est, juge l'ancien ministre, "globalement pas très impressionnant, toujours en retard. C'est un homme qui cherche à rester toujours populaire". Mais "il est entouré de conseillers efficaces qui arrivent toujours à le persuader de faire la bonne chose". Le Premier ministre fait "des promesses" aux Britanniques en disant "je vous donne le cadeau de Noël : allez acheter vos cadeaux", moque Denis McShane. "C'est évidemment ça qui commence à repropager le virus."
Pour l'ancien ministre de Tony Blair, la vaccination est "une très bonne nouvelle", mais "cela va prendre des mois et des mois avant que tout le monde soit vacciné", regrette-t-il. Le reconfinement décidé par Boris Johnson est selon lui "très difficile à accepter" pour les Britanniques. "Les écoles sont fermées. C'est très difficile quand vous avez des parents qui ont besoin de sortir" pour aller au travail. Mais selon Denis McShane, le Royaume-Uni aurait dû décider "il y a six mois, neuf mois, de suivre l'exemple du Vietnam, de Taïwan, de Singapour, d'être dur, dur, dur. Au lieu de cela, c'est le monde de l'économie, du business" qui a été privilégié. "Honnêtement, on a fait une erreur."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.