Royaume-Uni : Boris Jonhson en électron libre, un vrai danger pour son camp
Boris Jonhson fêtera ses 59 ans lundi 19 juin, et ce pourrait aussi être sa fête à la Chambre des communes : ses mensonges sur les "fêtes pirates" à Downing street pendant le confinement dû au Covid-19 ont été dénoncés par un rapport parlementaire. "BoJo" ne sera pas là : il a démissionné avant sa publication. Sans aucun mandat, il fait maintenant planer une menace sur l'actuel Premier ministre.
L’ancien Premier ministre effraie
Et Boris Jonhson fait peur : poussé dehors de Downing street, il a également quitté le Parlement, il n'a aujourd'hui plus aucun mandat. Sa côte de popularité est faible dans le pays mais encore élevée dans son parti.
Quand une commission parlementaire, majoritairement composée de conservateurs, l'étrille sur ses mensonges, ses menaces, ses pressions, il s'en va en criant à l'assassinat politique. Aujourd'hui, les députés doivent se prononcer sur d'éventuelles sanctions symboliques. Ceux de son camp redoutent sa réaction. La preuve sur la BBC avec l'embarras du ministre Michael Gove : "Le comité a fait un bon travail, estime ce dernier. C'est un bon rapport et il est normal qu'il subisse des critiques mais, personnellement, je ne suis d'accord avec les conclusions de ce texte. Je ne voterai pas, je m'abstiendrai."
Son parti risque une déculottée l’an prochain
Privé de toute responsabilité politique, il rappelle que Churchill est devenu Premier ministre à l'âge de 65 ans. Boris, comme tout le monde l'appelle ici, a fait voter le Brexit à la surprise générale et mené une campagne pour obtenir une majorité jamais vue pour les conservateurs, il y a trois ans et demi.
Son parti, beaucoup à cause de lui, se voit pronostiquer une déculottée l'année prochaine lors des élections générales. Un scénario qui se prêterait parfaitement à un retour du champion déchu.
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