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Royaume-Uni : le chef du parti conservateur et Boris Johnson enlisés dans des affaires financières

Alors que les grèves et le pouvoir d'achat et de meilleurs salaires se succèdent au Royaume-Uni, le parti au pouvoir enchaîne les mises en causes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson à KIev (Ukraine), le 22 janvier 2023. (UKRAINE PRESIDENCY VIA MAXPPP)

Cueilli devant chez lui, au retour d’un voyage express en Ukraine, lundi 23 janvier, Boris Johnson doit une nouvelle fois se justifier. Cette fois, on apprend qu’il a obtenu un prêt de plus de 900 000 euros lorsqu’il était Premier ministre. Une opération qui a eu lieu il y a un peu plus de deux ans, avec l’aide d’un ancien banquier, Richard Sharp. Ce dernier briguait alors la présidence de la BBC, un poste attribué par le gouvernement. Johnson a eu son prêt et Sharp a été nommé. 

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L’affaire éclate aujourd’hui et voilà BoJo sur le trottoir, face au micro de Sky News, sac sur le dos et coiffé d’un bonnet bleu à pompon orange. "Richard Sharp est un homme bon et avisé. Mais il ne connaît absolument rien de mes finances personnelles, je peux vous le dire", assure-t-il face caméra, qualifiant le tout de "non-sens complet".

La posture du président du parti conservateur, majoritaire, est encore plus inconfortable. Nadhim Zahawi avait "oublié" de payer ses impôts. Il a trouvé un arrangement avec le fisc et versé une pénalité, pour un virement total de plus de cinq millions d’euros. Mais cet accord a été négocié alors qu’il était ministre des Finances de Boris Johnson, donc le patron des services fiscaux.  

Même Rishi Sunak trouve ça un peu gros. Le Premier ministre déclare que "clairement, dans cette affaire, il y a des questions qui méritent des réponses". Il a ordonné une enquête administrative.

Des affaires qui tombent mal alors que le pays est secoué par de nombreuses grèves ces derniers mois. Depuis lundi, les ambulanciers, mercredi, des chauffeurs de bus, des employés d’Amazon et des enseignants : à chaque fois, un mot d’ordre commun, de meilleurs salaires, alors que le pouvoir d’achat s’effondre et que le gouvernement a refusé jusqu'ici les hausses demandées. Il envisage même de légiférer pour instaurer un service minimum dans plusieurs secteurs de l'économie pour contrer les conséquences de ces grèves.

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