Royaume-Uni : les autorités approuvent l'exploitation controversée d'un nouveau champ gazier en mer du Nord

La guerre en Ukraine a remis la sécurité énergétique au cœur des priorités de Londres, qui a annoncé une pléthore de nouveaux permis d'exploration pétrolière et gazière.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des activistes de Greenpeace manifestent devant le siège de Shell à Londres (Royaume-Uni), le 27 juillet 2023. (HENRY NICHOLLS / AFP)

Une décision dénoncée par les écologistes. Les autorités britanniques, qui ont relancé le développement des hydrocarbures en mer du Nord depuis le début de la guerre en Ukraine, ont donné mercredi 17 janvier leur feu vert à l'exploitation un nouveau champ gazier, exploité par Shell. 

L'Autorité britannique du pétrole et du gaz "a donné son accord" au champ gazier Victory, situé au nord-ouest des îles Shetland. "Le projet peut donc se poursuivre", développe un document officiel publié sur le site du gouvernement du Royaume-Uni. 

"Le champ contribuera à maintenir la production nationale de gaz pour les foyers et les entreprises et la production d'électricité britannique", a fait valoir Shell. "La poursuite des investissements est nécessaire pour soutenir la production nationale, qui diminue plus rapidement que la demande de pétrole et de gaz", a défendu un responsable de Shell pour l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures. Le Royaume-Uni a produit 38% de son approvisionnement en gaz en 2022, selon l'Autorité de transition de la mer du Nord. 

Un projet décrié

Le champ Victory devrait entrer en service au milieu de la décennie, et produire à son maximum suffisamment de gaz pour chauffer près de 900 000 foyers par an, selon Shell.

La guerre en Ukraine a remis la sécurité énergétique au cœur des priorités de Londres, qui a annoncé une pléthore de nouveaux permis d'exploration pétrolière et gazière. "Cette décision d'investissement est une preuve supplémentaire que Shell ne prend tout simplement pas au sérieux la prévention d'un changement climatique catastrophique", a réagi un conseiller climat de Greenpeace au Royaume-Uni, dans une déclaration à l'AFP. "Le gouvernement britannique continue de détruire ce qui reste de sa réputation de leader en matière de climat." 

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