Royaume-Uni : les parents de Charlie Gard abandonnent la bataille judiciaire pour maintenir leur bébé en vie
Cette annonce intervient la veille d'une décision de la Haute cour de Londres, qui devait autoriser ou non un traitement expérimental.
Les parents du petit Charlie Gard, un bébé de 11 mois atteint d'une grave maladie, ont annoncé, lundi 24 juillet, l'abandon de leur bataille judiciaire pour maintenir leur fils en vie. "Malheureusement, il est trop tard", a déclaré leur avocat, Grant Armstrong, lors d'une audience devant la Haute cour de Londres, qui devait statuer sur l'autorisation ou non d'un traitement expérimental. Le bébé de onze mois est atteint d'une maladie génétique neurodégénérative, le syndrome de déplétion de l'ADN mitochondrial, qui affecte les cellules responsables de la production d'énergie et de la respiration, l'empêchant de respirer sans assistance.
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"Il n'est plus dans l'intérêt de Charlie de poursuivre le traitement", a déclaré l'avocat, soulignant que "Charlie a souffert d'atrophie musculaire grave" et que "les dégâts pour ses muscles étaient irréversibles". La Haute Cour de Londres devait décider cette semaine de confirmer ou non sa décision prise en avril de préconiser la fin du maintien en vie du bébé, au motif principal qu'il n'était pas dans l'intérêt de l'enfant de prolonger les soins.
Une audience réclamée par les médecins britanniques
La décision de la Haute cour, qui suivait l'avis de l'hôpital, avait été ensuite confirmée par la Cour d'appel, la Cour suprême, puis la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) le 27 juin. Le pape François et le président américain Donald Trump avaient en revanche tous deux apporté leur soutien aux parents de l'enfant.
Les médecins de l'hôpital britannique qui soignent l'enfant ont réclamé cette nouvelle audience devant la Haute Cour pour que les "nouveaux éléments pour un traitement expérimental" proposé par "deux hôpitaux internationaux", l'un américain et l'autre italien, soient exposés et étudiés. Les médecins britanniques continuaient toutefois de penser que prolonger le traitement serait "injustifié" au regard des souffrances endurées par l'enfant, mais souhaitaient que la justice tranche ce cas qui mobilise au Royaume-Uni et à l'étranger les cercles chrétiens.
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