Les proches d'Alexeï Navalny, opposant russe emprisonné, disent ne pas savoir où il se trouve

Ses avocats se sont rendus dans "deux colonies pénitentiaires" où il aurait pu être incarcéré, mais ont appris "qu'il n'y était pas".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Alexei Navalny (en noir), lors du verdict de son procès pour une série d'accusations d'extrémisme, dans une prison à sécurité maximale située à environ 250 km à l'est de Moscou (Russie), le 4 août 2023. (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

Les soutiens de l'opposant russe Alexeï Navalny, qui purge une peine de 19 ans de prison, ont fait savoir, lundi 11 décembre, qu'ils cherchent à contacter en vain leur client depuis bientôt une semaine et ne savent pas où il se trouve. Ses avocats se sont rendus vendredi puis lundi dans "deux colonies pénitentiaires (...) où Alexeï Navalny pourrait se trouver" mais ont appris "qu'il n'y était pas", a déclaré sa porte-parole, Kira Iarmich. Un peu plus tôt, elle avait déclaré que cela faisait "six jours" que son équipe était sans nouvelle de lui. "Ils se moquent de nous", a-t-elle fustigé. 

Alexeï Navalny a notamment manqué une audience au tribunal à laquelle il devait comparaître par visioconférence, absence justifiée par une panne d'électricité, selon les autorités pénitentiaires. Washington a réagi en se disant "très préoccupé" par l'absence d'informations concernant la localisation de l'opposant russe, appelant une nouvelle fois à sa libération immédiate. "Il n'aurait jamais dû être emprisonné, pour commencer", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, précisant que les autorités américaines cherchaient à en savoir plus. Un employé de la colonie pénitentiaire où Navalny était détenu jusque-là "a déclaré qu'Alexeï avait quitté leur colonie", sans dire où il avait été transféré, d'après sa porte-parole.

Le Kremlin a dénoncé, mardi, l'ingérence "inacceptable" des Etats-Unis dans le dossier Alexeï Navalny. "Il s'agit d'un prisonnier qui a été reconnu coupable (...) et qui purge la peine qu'il a reçue. Nous considérons que toute ingérence, notamment de la part des Etats-Unis, est inacceptable", a fustigé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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