Russie : Emmanuel Macron appelle à la "libération immédiate" d'Alexeï Navalny après sa condamnation
De Washington à Berlin, plusieurs capitales occidentales ont dénoncé, mardi, la révocation d'un sursis de trois ans et demi infligé à l'opposant russe en 2014.
Ce qu'il faut savoir
L'opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à trois ans et demi de prison, mardi 2 février, par un tribunal de Moscou. Son avocate a annoncé qu'il ferait appel. A l'unisson avec plusieurs dirigeants occidentaux, Emmanuel Macron a dénoncé une condamnation "inacceptable", appelé à la "libération immédiate" de l'opposant et réclamé "le respect des droits humains comme celui de la liberté démocratique".
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Les pro-Navalny en colère. Les partisans du militant ont immédiatement lancé un appel à descendre dans les rues pour s'opposer à la décision de la justice russe. Selon une ONG spécalisée dans le suivi des protestations, plus de 1 050 personnes ont été interpellées lors de ces rassemblements spontanés, principalement à Moscou.
La défense de Navalny fait appel. La juge Natalia Repnikova a indiqué que le condamné devra purger trois ans et demi de prison de sa peine de 2014, moins les mois qu'il avait passés assigné à résidence cette année-là. Après l'annonce de cette décision, une avocate d'Alexeï Navalny a estimé à "environ" deux ans et huit mois la peine restant à purger et annoncé qu'elle interjeterait appel, ouvrant la voie à un nouveau procès.
Un jugement dénoncé à l'étranger. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont rapidement appelé à la "libération immédiate et sans conditions" de l'opposant russe, tout comme l'Allemagne, qui a dénoncé "un coup amer aux libertés fondamentales et à l'Etat de droit en Russie". L'Union européenne en a fait de même.
Moscou riposte. En réponse aux critiques étrangères, la porte-parole de la diplomatie russe a accusé les capitales occidentales d'être "déconnectées de la réalité". "Il n'y a aucune raison de s'ingérer dans les affaires d'un Etat souverain, a-t-elle ajouté. Nous recommandons que chacun s'occupe de ses propres problèmes."
Sursis révoqué. Cette condamnation fait suite à une plainte des services pénitentiaires, qui accusaient Alexeï Navalny d'avoir violé son contrôle judiciaire en ne pointant pas comme il aurait dû le faire dans le cadre d'une condamnation avec sursis remontant à 2014. Cette violation dénoncée a eu lieu quand le militant se trouvait en convalescence en Allemagne après son empoisonnement. A l'audience, il a assuré avoir prévenu les autorités de son adresse et des causes de son absence. "Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre?", a-t-il dit.