Cet article date de plus de deux ans.

Russie : l'opposant Alexeï Navalny dit être visé par de nouvelles accusations passibles de 30 ans de prison

Alexeï Navalny a été condamné en mars à neuf ans de prison pour "escroquerie" et "outrage à magistrat". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'opposant russe Alexeï Navalny apparaît sur un écran, dans une salle d'audience de Moscou (Russie), le 24 mai 2022.  (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a affirmé, jeudi 20 octobre, être visé par de nouvelles accusations pénales pour "promotion du terrorisme", "appel à l'extrémisme", "financement d'activités extrémistes" et "réhabilitation du nazisme", passibles au total de 30 ans de prison. "Les avocats ont calculé que cela faisait environ 30 ans, en prenant en compte les peines prévues pour chacun de ces articles" du Code pénal, a-t-il précisé dans un message diffusé par son équipe sur les réseaux sociaux.

Le militant anticorruption de 46 ans, considéré comme le principal détracteur du président Vladimir Poutine, précise avoir reçu une notification l'informant de l'ouverture de cette nouvelle affaire criminelle alors qu'il est déjà emprisonné. "Je suis un génie du monde criminel (...) Vous pensiez tous que j'étais depuis deux ans à l'isolement, en prison, mais en fait je commettais des crimes activement", a-t-il ironisé, en félicitant les enquêteurs russes pour leur "vigilance".

Condamné à neuf ans de prison en mars

Selon lui, ces nouvelles accusations seraient visiblement liées, en partie, à des vidéos publiées par ses alliés en exil, qui continuent de militer contre le pouvoir russe depuis l'étranger. Alexeï Navalny a été arrêté en Russie en janvier 2021, à son retour au pays après avoir subi une grave tentative d'empoisonnement, qu'il attribue au Kremlin.

>> RECIT. Comment Alexeï Navalny est devenu le symbole de l'opposition à Vladimir Poutine

En mars dernier, il a été été condamné à neuf ans de prison en régime "sévère" pour des accusations "d'escroquerie" qu'il juge fictives. Il continue de transmettre des messages dénonçant Vladimir Poutine et son intervention en Ukraine à ses avocats, qui sont ensuite publiés en ligne par son équipe. Cet été, il a affirmé à plusieurs reprises avoir été placé en cellule disciplinaire dans sa colonie pénitentaire près de Vladimir, à 200 km à l'est de Moscou. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.