Crash d'un avion au Kazakhstan : le président de l'Azerbaïdjan accuse la Russie d'avoir voulu cacher les causes de la catastrophe

L'appareil, parti de Bakou et qui devait atterrir à Grozny en Tchétchénie, a été visé par "des tirs" provenant du territoire russe, affirme Ilham Aliev.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, lors d'une réunion à Moscou (Russie), le 25 mai 2023. (MIKHAIL METZEL / SPUTNIK / AFP)

Le crash meurtrier peut-il tendre les relations dans la région ? Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a accusé la Russie, dimanche 29 décembre, d'avoir voulu cacher que l'avion d'Azerbaijan Airlines qui s'est écrasé mercredi au Kazakhstan avait essuyé des tirs provenant du territoire russe lors de sa tentative d'atterrir à Grozny. Au lendemain d'un échange téléphonique avec Vladimir Poutine, le chef d'Etat azerbaïdjanais a aussi réclamé des excuses publiques de la part de Moscou pour cette catastrophe qui a coûté la vie à 38 personnes.

Selon Ilham Aliev, les diverses versions des faits avancés par la Russie après le crash "montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l'affaire". L'appareil aurait "été rendu incontrôlable par des moyens militaires de brouillage électroniques" dans le ciel de Grozny et "sa queue a été également gravement endommagée" par des tirs depuis le sol russe, a-t-il dit à la télévision nationale, selon l'agence d'Etat Azertag.

Des "théories absurdes"

"Malheureusement, pendant les trois premiers jours, nous n'avons entendu que des théories absurdes de la part de la Russie", a-t-il accusé. "Admettre [sa] culpabilité, présenter des excuses en temps utile à l'Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et informer le public à ce sujet, voilà autant de mesures et d'étapes qui auraient dû être prises", a jugé le président de l'Azerbaïdjan.

Vladimir Poutine avait reconnu samedi que la défense aérienne russe était en action au moment où un avion d'Azerbaijan Airlines tentait de se poser à Grozny (Russie), avant de se détourner vers le Kazakhstan, où il s'est finalement écrasé. La capitale de la Tchétchénie, ainsi que les villes de Mozdok et Vladikavkaz, "étaient attaquées par des drones de combat ukrainiens, et les défenses aériennes russes ont repoussé ces attaques", a assuré le président russe, qui n'a pas pour autant fait de lien explicite entre ces tirs de défense et le crash du vol 8243.

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