Énergie : quelles seraient les conséquences d'une coupure de gaz russe en France ?
À la suite de la suspension des livraisons de gaz russe à la Pologne et la Bulgarie, mercredi 27 avril, la question d'une coupure du gaz russe se pose en France. Il constitue moins de 20% de notre consommation, mais a-t-on des réserves suffisantes ?
La France peut-elle être la prochaine victime du chantage au gaz russe ? Avec 17% du gaz consommé qui vient de Russie, la France est moins dépendante que ses voisins. Mais aujourd'hui, les stocks sont bas, et les prochains mois sont cruciaux pour préparer l'hiver prochain. La France ne produit que 1% de son gaz, et peut difficilement accroître à court terme sa production.
Des hausses sont attendues
Sans gaz russe, il faudrait donc importer davantage chez les autres fournisseurs de la France. En tête, la Norvège, mais aussi l'Algérie, les Pays-Bas, le Nigéria ou encore le Qatar. Problème : ces pays sont presque au maximum de leurs capacités de production. Il faudrait donc compléter avec du gaz liquide, plus cher à l'import, mais aussi plus compliqué à utiliser. Même si la France devrait mieux s'en sortir que ses voisins, des hausses sont néanmoins attendues. "On ne peut pas raisonner pays par pays, puisque le prix du gaz est européen", explique Philippe Chalmin, spécialiste des réserves stratégiques de gaz.
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