La Russie annonce bloquer l'accès à 81 médias européens, dont les sites de Radio France et de l'AFP, sur son territoire

"Des contre-mesures sont introduites sur l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l'UE", a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, s'adresse aux médias, à Moscou, le 14 juin 2024. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

La Russie a annoncé, mardi 25 juin, bloquer l'accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens, en "représailles" à la décision de l'Union européenne (UE), prise en mai, d'interdire quatre médias d'Etat russes. "Des contre-mesures sont introduites sur l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l'UE", a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe, en rendant publique une liste de médias et en rejetant la responsabilité de ces restrictions sur Bruxelles. Parmi ces médias, figurent les sites de LCI, Radio France, l'AFP, Le Monde, Libération, La Croix, L'Express, CNews et Arte TV. 

Mi-mai, les Etats membres de l'UE s'étaient accordés pour sanctionner les médias russes Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiiskaia Gazeta, accusés de diffuser de la propagande pro-Kremlin. Le média en ligne Voice of Europe est notamment au cœur d'une enquête sur des allégations d'ingérence au sein du Parlement européen. Ces sanctions incluent une "interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l'UE", avait précisé la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova, sur le réseau social X.

Plusieurs médias russes interdits depuis plus de deux ans en Europe

Moscou avait dans la foulée menacé de représailles l'Union européenne, avec qui les relations sont exécrables dans le contexte du conflit en Ukraine. Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, avait alors promis des mesures "très douloureuses".

L'Union européenne a déjà interdit depuis plus de deux ans la diffusion en Europe de plusieurs médias russes ou prorusses, dont Russia Today, accusant Moscou d'utiliser ces médias pour "propager sa propagande et conduire des campagnes de désinformation".

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