Le journaliste américain Evan Gershkovich est reconnu coupable d'"espionnage" par la justice russe et condamné à 16 ans de prison

Le reporter du "Wall Street Journal" a été interpellé en mars 2023 par le FSB. Il encourait jusqu'à vingt ans de prison.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le journaliste américain Evan Gershkovich dans un tribunal régional à Ekaterinbourg (Russie), le 19 juillet 2024. (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

Le journaliste américain Evan Gershkovich a été reconnu coupable, vendredi 19 juillet, d'"espionnage" par la justice russe et condamné à 16 ans de prison. Il devra purger sa peine dans une colonie pénitentiaire à "régime sévère", a ordonné le juge, ce qui signifie des conditions de détention nettement plus strictes que le "régime normal". Le reporter du Wall Street Journal avait été interpellé en mars 2023 par les services de sécurité russes (FSB). Son procès s'était ouvert le 26 juin.

Cette condamnation est "scandaleuse" et "survient alors qu'Evan a passé 478 jours en prison, détenu à tort, loin de sa famille et de ses amis (...) tout cela pour avoir fait son travail de journaliste", ont déclaré des responsables du journal dans un communiqué. Ils s'engagent à continuer à se battre pour obtenir sa libération.

L'Union européenne réclame sa libération

Reporters sans frontières qualifie la condamnation du reporter américain de "prise d'otage". Ce jugement "doit être immédiatement annulé", estime l'ONG. "Les journalistes ne sont pas des espions, et l'amalgame entre journalisme et espionnage a des implications extrêmement dangereuses pour la liberté de la presse."

Les Etats-Unis travaillent "d'arrache-pied" à la libération du journaliste Evan Gershkovich, a assuré Joe Biden, jeudi après-midi. Evan Gershkovich "a été pris pour cible par les autorités russes parce qu'il est journaliste et américain", a souligné le locataire de la Maison Blanche dans un communiqué.

"La Russie utilise un système judiciaire politisé pour punir le journalisme", a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un message sur X. "L'UE réclame la libération d'Evan et de tous les autres prisonniers politiques", a-t-il ajouté.

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