Portrait : Maria Alekhina des Pussy Riot
Après avoir passé 2 ans dans un camp de travail en Russie, Maria Alekhibna du groupe punk féministe russe Pussy Riot est un symbole la lutte anti-Poutine.
Aujourd'hui, Vladimir Poutine a toujours ses partisans en Russie, où l’actuel président est bien parti pour être réélu lors des prochaines élections de 2018. Mais la mainmise sur les médias et la verticalité du pouvoir, encore très marqué par les valeurs traditionnelles de l’Église orthodoxe, entraînent de très nombreuses contestations au pays des tsars, avec aux avants postes la pop culture où s’inscrivent les subversives Pussy Riot.
Le droit d’aimer son pays
Maria Alekhibna dénonce avant tout un "système qui est fait de telle façon que le concept même de droit de l’Homme ne peut pas exister".
Celle dont le procès et la condamnation sont devenus des symboles de la lutte entre opposants et pro-Poutine "refuse d’appeler la Russie d’aujourd’hui la 'Russie de Poutine'. Parce que c’est aussi mon pays, c’est aussi le pays des Pussy Riot", affirme-t-elle.
"On ne peut pas crever les yeux des gens"
À 29 ans, elle continue de se battre pour la liberté d’expression. "Si vous suivez les médias officiels, vous avez un choix politique entre Poutine et Poutine, accuse la féministe. On peut bien sûr mettre la main sur tous les médias, on peut exercer une censure sur Internet, mais on ne peut pas crever les yeux des gens! Les gens ont des yeux pour voir ce qu’il se passe."
Marie Alekhibna voit en la jeune génération un motif d'espoir dans son combat pour la liberté d'expression: "Tout un groupe a émergé: des jeunes gens, courageux, intelligents, qui sont prêts à se battre et à sacrifier beaucoup de choses pour défendre leurs convictions."
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