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Russie : le "Wall Street Journal" se mobilise pour Evan Gershkovich, journaliste américain arrêté pour "espionnage"

Un tribunal russe a rejeté mardi la demande de libération du journaliste américain Evan Gershkovich, confirmant sa détention provisoire pour "espionnage". L'administration Biden, tout comme son employeur le "Wall Street Journal" dénoncent "une arrestation illégale" et demandent sa libération.
Article rédigé par franceinfo
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Evan Gershkovich se tient dans le box des prévenus avant l'audience pour examiner sa demande d'appel, le 18 avril 2023. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

"Utiliser notre outil le plus puissant, le journalisme, pour mettre Evan et sa famille au premier plan", plaide le Wall Street Journal. Le journal estime qu'il est essentiel que les gens comprennent qui est Evan Gershkovich et c'est dans ce but qu'il a publié un entretien avec sa famille, ses parents et sa sœur en fin de semaine dernière. 

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Le journaliste américain a été arrêté, pour espionnage, il y a près de trois semaines à Ekaterinbourg en Sibérie Occidentale. À l'issue d'une audience à huis clos, mardi 18 avril, le juge de d'un tribunal russe à Moscou a décidé de "laisser inchangée" la mesure de placement en détention. Cette audience marque néanmoins la première apparition publique du journaliste depuis son arrestation. Son état de santé a été jugé bon par l’ambassadrice américaine en Russie qui lui a rendu visite en prison la veille.

L’administration Biden dénonce toujours "une arrestation illégale" et demande sa libération, tout comme le Wall Street Journal, son employeur, très mobilisé pour libérer son correspondant à Moscou.

Dans la vidéo mise en ligne sur le site du Wall Street Journal, sa mère Ella Milman rappelle que son fils a toujours considéré que c'était son devoir d'informer. "Il aime les Russes", assure-t-elle. Elle reconnaît néanmoins que l'article de son fils sur Vladimir Poutine et les doutes internes au Kremlin en décembre dernier l'ont beaucoup inquiétée. Néanmoins la mère d'Evan Gershkovich veut rester positive, "c'est une des qualités américaines qu'on a fait notre, celle d'être optimiste!",  dit-elle. Mais elle ajoute "Je ne suis pas stupide, je comprends ce qui est en jeu, c'est ce que je choisis de croire".

Le Wall Street Journal a aussi publié la lettre manuscrite tout aussi optimiste, en russe, envoyée par Evan à sa famille, et distribue des badges "Free Evan - Evan libre" dans les rédactions. 

Lettre envoyée par Evan Gershkovich à ses parents. Traduction  : "Je vous aime très très fort, et je vous serre dans mes bras. J'ai reçu vos messages grâce aux avocats. Je vous remercie beaucoup. En attendant de vous voir pour de vrai. Ecrivez-moi. Vania. Le 05 avril 2023" (Ella Milman / WSJ)

L'Association des correspondants de la Maison Blanche invite tous les participants à son dîner annuel à la fin du mois à porter ce badge. Joe Biden fait partie des invités.

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